Géothermie : Paris-Saclay se chauffera grâce aux énergies renouvelables
L’Établissement public de Paris-Saclay (EPPS) a signé, mardi dernier, un contrat avec le groupe Idex. Son objectif, construire un réseau de chaleur et de froid pour alimenter le nouveau campus situé à cheval sur les départements des Yvelines et de l’Essonne. L’installation géothermique permettra de satisfaire les besoins en chauffage, en eau chaude sanitaire, en climatisation et en rafraîchissement. Un budget de plus de 50 millions d’euros sur sept ans sera nécessaire pour réaliser ces travaux.
Le campus de Paris-Saclay est un pôle scientifique qui s’étendra sur 1.740.000 m² de bâtiments, répartis entre grandes écoles, universités, entreprises de hautes technologies et commerces. L’État, qui en a la tutelle, souhaite en faire un pôle d’innovation pour la transition énergétique. D’où le choix de la géothermie…
Le groupe Idex a ainsi élaboré les plans d’action pour mener à bien ce projet. Quatre forages géothermiques seront effectués dans la nappe de l’Albien, à 700 mètres de profondeur. Deux centrales thermiques et des sous-stations seront disposées à proximité des bâtiments. Pour transporter l’énergie sur le site, 14 kilomètres de réseau de chaleur et de froid seront creusés. Le contrat prévoit, aussi, la maintenance de ces équipements pendant 7 ans. Le raccord au réseau est prévu pour fin 2016.
L’eau issue de la nappe est à 27 °C. Grâce aux pompes à chaleur, elle atteindra 55 °C. L’équipement est réversible, c’est-à-dire qu’il pourra également produire du froid. « Nous avons choisi cette solution, car les besoins de chaleur sont plus modestes que pour des vieux bâtiments mal isolés, tandis que la présence de beaucoup d’ordinateurs et d’expériences scientifiques créent de forts besoins de climatisation », explique Guillaume Planchot, directeur du développement réseau de chaleur et froid d’Idex.
Selon Pierre Veltz, directeur général de l’établissement public Paris-Saclay, cette solution géothermique permettra d’éviter le rejet de 6.000 tonnes de CO2 chaque année.
L’installation sera entièrement dirigée par informatique. Ainsi, les besoins en énergie des immeubles seront gérés grâce à une plateforme logicielle de pilotage.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Jérémy Barande
COMMENTAIRES
On ferait mieux de construire de petits réacteurs nucléaires.
Le nucléaire c’est de la préhistoire..!
En attendant la post-préhistoire, il n’y a rien de mieux que le nucléaire, et il n’y aura vraisemblablement jamais rien de mieux, saufs cas particuliers bien sûr.
La géothermie, quand il existe une nappe telle que celle décrite et qu’on l’utilise directement pour le chauffage, est une bonne solution.
Le problème est tout autre pour les énergies dites renouvelables souvent citées que sont le solaire photovoltaïque et l’éolien : leur intermittence ne permet pas de produire de l’électricité à la demande, c’est donc une impasse malgré les recherches commencées sur le stockage, et qui ne sont pas près d’aboutir à des solutions industrielles.
On peut dire globalement que les énergies renouvelables de nature thermique (géothermie, biomasse, bois-énergie…) sont des solutions viables, tandis que les énergies renouvelables électriques qui sont intermittentes (éolien et solaire) et sont souvent opposées au nucléaire qui ne l’est pas et n’émet pas non plus de GES, sont des leurres qui pourraient conduire à l’escroquerie du siècle, dont les politiques seraient responsables et bien des médias complices.