Global Bioenergies: pertes réduites en 2018 et horizon prometteur

La société de chimie verte Global Bioenergies, qui est parvenue pour la première fois en 2018 à réduire sa perte nette, espère confirmer l’embellie en 2019 et envisage de dégager des bénéfices d’ici « quatre ans », en évoquant des intentions d’achat.

La perte nette a été ramenée à 13,6 millions d’euros en 2018 contre 14,2 millions en 2017, précise vendredi un communiqué de la société productrice d’isobutène renouvelable.

Cette réduction de la perte, la première de l’histoire de la startup fondée en 2008, « est amenée » à se poursuivre en 2019, et « trace le chemin vers la profitabilité à horizon quatre ans. Le plus dur est fait, notamment en termes d’investissements matériels », assure le directeur administratif et financier Samuel Dubruque.

Les produits d’exploitation (équivalent du chiffre d’affaires), issus notamment des subventions accordées par l’Union européenne et des revenus issus du partenariat avec le constructeur automobile Audi, sont quasi stables, passant de 2,37 à 2,41 millions d’euros.

La trésorerie disponible au 1er janvier 2019 s’établit elle à 10,3 millions d’euros contre 13,3 millions d’euros un an plus tôt mais le futur proche s’annonce plus souriant, selon le directeur général Marc Delcourt.

« La cosmétique fait face à l’abandon progressif des silicones volatiles, dont les dérivés d’isobutène sont les substituants. Plusieurs intentions d’achat ont été reçues, représentant jusqu’à 10.000 tonnes de produit par an, avec un prix indicatif de 4 à 10 euros par kilogramme ».

Global Bioenergies possède depuis décembre 2016 un démonstrateur industriel, situé à Leuna en Allemagne.

En février, la société a annoncé qu’elle avait réussi à y produire de l’isobutène à partir de paille de blé. Jusque-là, elle utilisait des ressources végétales (sucre de betterave, canne à sucre, céréales, etc…).

L’isobutène renouvelable peut ensuite être transformé en polymères pour des applications dans les lubrifiants, les caoutchoucs, les cosmétiques, les plastiques ou les carburants.

« Des lettres d’intention totalisant jusqu’à 55.000 tonnes d’essence et de kérosène renouvelables par an ont déjà été reçues de la part de leaders industriels sur ces marchés de l’énergie, soit plus de 1% des carburants français, et plus que la capacité maximale de la future première usine », poursuit M. Delcourt.

Le principal objectif de sa société est maintenant de « réussir à faire émerger la première usine, IBN-One, menée conjointement avec Cristal Union », conclut M. Dubruque sans préciser le calendrier.
vac-cd/jug/nth

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