gouvernement francais entend constituer nouvelle filiere industrielle francaise eolien en mer afin maitriser chaine valeur - Le Monde de l'Energie

Le gouvernement français entend « constituer une nouvelle filière industrielle française de l’éolien en mer »

Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à Gauthier Martin, avocat associé chez Clifford Chance, pour revenir sur la place de l’éolien en mer dans la stratégie énergétique de la France.

Le Monde de l’Énergie —Le gouvernement français s’est donné des objectifs ambitieux de développement de l’éolien en mer. Quels sont-ils ? Quelles évolutions réglementaires doivent faciliter la tenue de ces objectifs ?

Gauthier Martin —L’objectif est de mettre en service au moins 45 GW d’ici 2050 et 18 GW d’ici 2035. Pour mesurer toute l’importance de l’ambition à l’œuvre, il suffit de rapporter ces chiffres au 1,5 GW en exploitation à date (dont 1 GW viennent tout juste d’être mis en service).

Afin d’atteindre ces objectifs, le Gouvernement prévoit plusieurs séries de mesures.

Parmi les plus structurantes, citons d’abord la volonté d’accélérer le rythme de lancement de nouveaux appels d’offres de parcs éoliens en mer, accroître les volumes traités, et réduire leur durée.

Un 9e et un 10e appel d’offres portant sur de grandes puissances ont ainsi été annoncés par le gouvernement.

Il y a une volonté de travailler à l’avenir par façade maritime et autour de zones prioritaires. Il conviendra que, dans ces zones, le développement des projets soit accéléré et simplifié comme l’exige le droit de l’UE.

Un décret réduisant à 12 mois la procédure de mise en concurrence (au lieu d’environ 3 ans actuellement) devrait aussi être prochainement publié.

L’Etat veut aussi anticiper les études techniques et environnementales nécessaires aux projets (la loi APER de 2023 permet à l’Etat de réaliser lui-même ces études en amont).

Mais attention, ces diverses mesures ne seront efficaces que si l’on met plus de ressources pour assurer le suivi de procédures plus nombreuses par la DGEC, la CRE et les services instructeurs en local, qui interviennent déjà en amont des appels d’offres. Il sera également nécessaire que la phase préalable de dialogue concurrentiel ne soit pas vidée de toute substance. Dans une procédure sans négociation, c’est le seul moment où les candidats peuvent échanger avec l’Etat et le régulateur en signalant les points d’attention, ce qui est fréquent s’agissant de projets complexes et en évolution constante (technologique et géographique notamment). Les récents développements sur l’AO5 montrent que l’on reste sur des projets particulièrement complexes à maîtriser.

Au titre des mesures structurantes, l’Etat souhaite également accélérer les travaux de raccordement. Le projet de loi de simplification de la vie économique, actuellement discuté au Parlement, voudrait ainsi permettre à RTE de déroger à certaines règles de la commande publique pour accélérer la réalisation des ouvrages de raccordement.

Cette possibilité de dérogation reste à établir mais, si sa validité se confirmait, elle pourrait présenter un intérêt calendaire, en raccourcissant la durée des opérations de raccordement. Pour gérer le facteur temps et éviter de raccorder en retard, RTE peut aujourd’hui en effet avoir tendance à vouloir mettre le raccordement à disposition bien avant que le projet lui-même soit en mesure d’injecter. Or, cela oblige les opérateurs à adapter le planning en cours d’exécution et à figer leurs choix technologiques plus tôt qu’il conviendrait pour profiter à plein des évolutions technologiques, toujours nombreuses dans ce secteur. Toute mesure permettant d’éviter cette difficulté serait bénéfique pour la filière.

Enfin, l’exécutif entend constituer une nouvelle filière industrielle française de l’éolien en mer afin de maîtriser la chaîne de valeur. Cet objectif serait une bonne nouvelle pour l’industrie nationale et pourrait permettre de régler certains goulets d’étranglement que l’on a pu voir par le passé, et qui pourraient se multiplier avec l’accroissement du nombre de projets.

Mais cela signifie aussi que l’Etat accepte que le prix ne soit pas le critère de choix quasi-exclusif de ces appels d’offres. Faute de quoi la chaîne de valeur de l’éolien en mer française (et plus largement européenne) aura du mal à lutter contre certains fournisseurs internationaux.

L’Etat a annoncé vouloir faire évoluer les critères d’éligibilité aux appels d’offres pour tenir compte du contenu carbone des parcs et des critères posés par le règlement européen Net Zero Industry Act. Il a ouvert le crédit d’impôt vert aux activités industrielles de l’éolien en mer pour la production de grands composants. Il s’agit de premiers pas. Il faudra voir s’ils sont suffisants pour répondre à l’objectif revendiqué.

Le Monde de l’Énergie —Comment le décret prévu pour simplifier les procédures de mise en concurrence se conforme-t-il aux principes de transparence et d’équité établis par le droit français et européen ?

Gauthier Martin —Le contenu du projet de décret n’est pas connu à date, mais il sera important que l’Etat se conforme aux principes de transparence et d’égalité de traitement des candidats, lesquels s’imposent à ces procédures, ainsi qu’aux autres règles nationales ou internationales qui les gouvernent.

Des contentieux peuvent en théorie survenir sur l’attribution d’un projet, et il est donc essentiel que la structuration des appels d’offres ne prête pas le flanc à la critique.

Le Monde de l’Énergie —En quoi la limitation des recours permet d’accélérer cet objectif de réindustrialisation du pays ?

Gauthier Martin —La loi ASAP de 2020 a confié au Conseil d’Etat la compétence pour connaître en premier et dernier ressort d’une grande partie des recours en matière d’éolien maritime. Cette mesure semble technique, mais elle est essentielle pour réduire la pression contentieuse et permettre une accélération de la phase de développement des projets.

Chaque projet français a été l’objet de dizaines de recours, rejetés dans leur immense majorité, mais chacun a eu pour effet de ralentir le développement des projets. Il faut donc trouver des voies équilibrées pour préserver le droit au recours sans permettre les abus qu’on a vus dans ce secteur par le passé, et qui expliquent en partie pourquoi il a fallu 12 ans pour réaliser les premiers parcs à compter de leur attribution à l’opérateur lauréat.

Il faudrait également que l’Etat reconnaisse l’intérêt général des projets d’énergie renouvelable conformément à la directive européenne RED III, afin de faciliter et accélérer le processus d’autorisations.

Le Monde de l’Énergie —Quelles stratégies le gouvernement met-il en place pour anticiper et gérer les litiges potentiels liés à l’accélération des projets éoliens en mer, notamment en termes de droits d’usage des zones maritimes concernées ?

Gauthier Martin —Le gouvernement mise sur la concertation, et à une échelle plus large, afin que les projets soient acceptés par la population. Ainsi, pour définir les zones prioritaires, le gouvernement s’appuiera sur les enseignements du récent débat public « La mer en débat » ainsi que sur la concertation renforcée qui devra être organisée sur chaque façade maritime avec les parties prenantes et les élus.

Par ailleurs, la technologie de l’éolien flottant permet d’éloigner les parcs de la côte et ainsi d’augmenter l’acceptabilité de l’éolien en mer. Les futures procédures de mise en concurrence cibleront en outre en priorité des zones prioritaires situées dans la zone économique exclusive (qui est la zone de l’espace maritime français la plus éloignée de la côte).

Enfin, l’intention du gouvernement est que le développement d’emplois locaux permette aussi d’accroître l’acceptabilité des projets.

Le Monde de l’Énergie —Plus globalement, l’exécutif travaille-t-il assez la question de l’acceptabilité de ces équipements ?

Gauthier Martin —La question est légitime au vu du nombre de recours, même s’il faut avoir conscience que l’on reste sur des projets clivants, où le « not in my backyard » joue à plein. L’Etat semble conscient du problème et désireux de le traiter. Le droit comparé semble suggérer que certains des pays dans lesquels il y a le moins de recours contre les grands projets (en général) sont aussi ceux qui associent le plus le public aux processus de prise de décision.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Ca fait rire ces engagments officiels….A la COP21 de Paris en 2015 dans le domaine de l’éolien en mer :
    « L’éolien offshore est développé, l’ensemble des projets aujourd’hui prévus porte la France à mi-chemin de son objectif de 6 000 mégawatts d’ici 2020 »

    et comme dit dans l’article (aujourd’hui en 2024) : il suffit de rapporter ces chiffres au 1,5 GW en exploitation à date (dont 1 GW viennent tout juste d’être mis en service).

    Donc, 4 ans après l’échéance nous n’avons encore fait que le quart de ce que nous nous étions engagés à faire …et il voudrait être pris au sérieux ?
    Serge Rochain

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  • Décidément, nous avons un gouvernement expert dans l’art de gaspiller en pure perte l’argent des Français. Nous n’avons aucun besoin de l’éolien qu’il soit terrrestre ou marin. Ses nuisances sont encore mal appréhendées (sans parler de « l’enrichissement » esthétique dont il est responsable., sans parler du recyclage de ses installations en fin de vie. Mais pendant ce temps, notre dépendance de l’étranger reste à peu près totale pour des produits de base (acier, aluminium, …) dont les produits pharmaceutiques basiques.
    Difficile de trouver plus nuisibles que les écolos pastèques qui sévissent à Bruxelles et donc chez nous en vertu de l’eurolâtrie macronienne (Pascal Canfin et autres de la même farine).

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    • « Mais pendant ce temps, notre dépendance de l’étranger reste à peu près totale pour des produits de base (acier, aluminium, ……… Vous avez oublié le principal : URANIUM ! »

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  • Je suis d’accord avec Brun et j’avais écrit par ce qui suit toutes mes craintes :
    Loi APER, attention destination Danger !
    La loi APER du 10 mars 23 (Accélération de la production des énergies renouvelables) a pour objectif de planifier avec les élus locaux le déploiement des ENRi dans les territoires
    D’une part, le gouvernement tente par cette loi un passage en force pour favoriser la conversion d’espaces naturels en zones de production d’EnR et qu’il oblige à accepter une destruction des écosystèmes naturels pour soutenir la production d’EnR.
    Les municipalités qui souhaitent protéger leurs espaces naturels n’ont pas la possibilité de délimiter des zones d’exclusion pour la production d’EnR, si d’autres zones, dites « d’accélération », ne sont pas proposées sur leur territoire. Un nouveau projet de décret, en cours d’évaluation, est actuellement porté par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Il vise à considérer que toute installation d’EnR au-delà d’une certaine puissance bénéficiera automatiquement du statut de raison impérative d’intérêt public majeur, ce qui facilitera leur développement sur des sites naturels en limitant les recours possibles.
    Le gouvernement macron ne mesure pas ni ne comprend que l’attachement à la nature, à l’écologie à la ruralité et à la paysannerie est un attracteur psychologique très puissant qui ne fait pas bon ménage avec l’idée d’une destruction des environnements naturels au motif de production d’une énergie qu’on appelle décarbonée.
    D’autre part, il faut rappeler que les panneaux solaires et éoliennes sont fabriquées en Chine notamment et que leurs composants demandent extractions minières, raffinage (avec de grandes quantités d’eau et pollutions induites). Tout ceci est réalisé en presque totalité avec des énergies résultant du fossile.
    Leur empreinte carbone devrait être impactée par une taxe carbone en rapport que nous n’appliquons toujours pas, ce qui changerait leur coût d’investissement et d’exploitation, limitant ainsi la fuite en avant vers les renouvelables que le gouvernement veut instaurer
    De plus quand il n’y a pas de vent et pas de soleil notamment en périodes hivernales froides et anticycloniques, ces renouvelables sont quasiment à l’arrêt (1 à 2% de leur capacité), ce qui fait que des énergies pilotables doivent pallier à cette intermittence.
    Conséquence factuelle, les Allemands montrés en exemple par les écolos et les médias, ont déjà dépensé près de 600 Milliards d’euros dans les renouvelables. Ce 29 janvier 24, pour leur mix énergétique, ils ont une intensité carbone courante d’au moins 350gCO²eq/kWh à cause de leurs centrales charbon et gaz qui tournent en permanence. La France, elle, a une intensité carbone 7 fois moindre, elle de l’ordre de 50gCO²eq/kWh grâce notamment au nucléaire et aux barrages.
    On comprend bien par cette démonstration que copier les Allemands avec des renouvelables à outrance, qu’on veut traduire en France par la Loi APER, est une ineptie avec notre mix énergétique vertueux actuel.
    Ursula von der Leyen veut imposer de force à toute l’UE le modèle Allemand et notre gouvernement et sa Transition Energétique ainsi que les communes suivent aveuglément sans la moindre analyse !

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    • et Michel Dubus qui faute de connaitre ce que sont les ENr se vautre une fois de plus en public sur un sujet dont il ne comprends meme pas les bases . comment font tous les pays de plus en plus nombreux qui ont déjà dépassé les 60% d’ENR dans leur mix et qui accélère leur développement sur le terrain ? ..c’est bien grâce au nucléaire que la France est championne de la pollution et de la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec la vraie facture de notre merde polluante de nucléaire même quand on s’en sera enfin sorti .. la crise actuelle le prouve bien en accélérant la mise en place des ENR sur le terrain : c’est bien les ENR qui nous sortent aussi du fossile/ charbon / pétrole / gaz … et c’est bien ce qui est urgent pour la planète , le climat , notre santé , contre la pollution , le Co² , les GES. et vérifiez que les ENR sont beaucoup moins chères que notre merde polluante de nucléaire et rapportent de l’argent à l’état .. pour payer le gouffre financier du nucléaire polluant à tous les stades qui fait des ravages sur la faune , la flore et l’être humain …la réalité du terrain alors que l’éolien et le solaire ne sont qu’une partie des ENR : « … Les énergies éoliennes et solaires ont fourni pour la première fois en 2022 plus de courant aux pays de l’Union européenne que le gaz naturel, année de bouleversements énergétiques précipités par la guerre en Ukraine, selon un rapport du groupe de réflexion Ember .
      L’éolien et le solaire ont fourni en 2022 près du quart (22%) de toute l’électricité consommée dans l’Union européenne, bien plus que l’électricité à base de charbon (16%) et dépassant même « pour la première fois le gaz fossile (20%) » utilisé dans la production électrique, selon l’European Electricity Review du groupe de réflexion sur l’énergie…. »

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    • « De plus quand il n’y a pas de vent et pas de soleil notamment en périodes hivernales froides et anticycloniques, »…… ce qui arrive 4 jours par an ……. et même pas chaque année, je tiens trois années de cartes de météovent et de
      https://earth.nullschool.net/fr/#current/wind/surface/level/orthographic=-356.52,48.96,1667 à votre disposition !

      Consulter la réalité au lieu de reciter ses fantasmes dogmatiques ça évite de dire et d’écrire des sottises !

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  • Michel Dubus
    « notre gouvernement et sa Transition Energétique ainsi que les communes suivent aveuglément sans la moindre analyse ! »

    Heureusement qu’ils ne suivent pas votre analyse nucleoguidée !
    L’agence internationale de l’Energie atomique estime a 10 % le nucléaire dans le mix électrique mondial en 2050, ce qui signifie que les moyens de productions vont évoluer et qu’il faut s’y mettre si l’on ne veux pas être largué comme on l’a été sur les panneaux photovoltaïque.
    On va enfin lancer une industrie, là où on avait des PME

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  • La réindus à la macron c’est de la com elle n’est que virtualité médiatique.
    Pour réindustrialiser il faut d’abord que nos chers étudiants arrêtent le wokisme et la politique et reprennent le chemin des études techniques et scientifiques de base, qu’ils bossent en somme !
    Ensuite que les entreprises retrouvent le goût de l’entreprenariat sans avoir besoin de subventions douteuses soumises à l’idéologie du moment.
    De Gaulle disait des chercheurs (subventionnés!) j’en trouve, des trouveurs j’en cherche
    Pour cela il faut plus de liberté et moins de directives qui mènent au totalitarisme et à la dictature de l’extrême centre que nous connaissons et qui ruine la France.!

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  • MD: pour réindustrialiser, il faut commencer par supprimer certains secteurs économiques.
    Tant qu’une partie de la population sera employée dans le secteur des panneaux publicitaires débiles, dans une grande partie du divertissement, le secteur des cosmétiques etc, il n’y aura pas assez de personnes pour l’industrie.
    Pas besoin de rentrer dans un débat gauche-droite.
    Dans les années 70, je me doute que la gauche comme la droite étaient d’accord pour lancer les grands programmes industriels comme le nucléaire civil, le TGV etc (dans lesquels la France était d’ailleurs leader mondial – excusez du peu -)
    Oui, il faut une économie dirigée et ne pas laisser aller le marché n’importe où dans des secteurs inutiles, voire toxiques.
    Il est également beaucoup plus rentable pour un ingénieur d’être trader qu’ingénieur. Une grande partie des étudiants issus des écoles les plus sélectives ne s’y trompent pas. Là encore, il faut il faut des correctifs politiques pour remettre les choses en ordre.

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    • Tout à fait d’accord Marc ! Quand on part à la conquête d’une industrie il faut un état chef d’orchestre avec des ministres ingénieurs et industriels et pas des ministres sortis de science-Po et de l’ENA, les meilleurs incitations en découlerons et feront oublier le trading et le rouge à lèvres.

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  • Mon cher Marc
    je ne suis pas rentré dans un débat droite gauche il me semble !
    En 1978 j’ai eu un Rdv avec la Directeur du programme nucléaire de la région centre ouest en vue d’une embauche pour le montage de la centrale nucléaire de Chinon B. J’ai décliné au grand dam de mon père !
    A l’époque en France il y avait encore un tissus industriel solide (meilleur que celui des teutons !) et des gens compétents au niveau techniciens et ingénieurs dans toutes les disciplines et la gauche n’y était pour rien il me semble !

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  • Ce n’est pas en réindustrialisant le nucléaire que l’on va réduire les fossiles dans la production d’électricité, en France et dans le monde.

    Les adorateurs du nucléaire devront s’y faire, leurs rêves illusoires actuels s’effondrent comme se sont effondrés ceux de l’industrie nucléaire qui, en 1975, promettaient de mettre en service de 3.600 à 5.300 GW de capacité nucléaire en 2000 et de produire la moitié de l’électricité mondiale. Résultat très différent de la mythologie de l’époque : 351 GW et 16,6% de la production mondiale d’électricité.

    Dans quelques années seulement, en 2030, alors que le nucléaire restera cantonné à 9-10% de la production mondiale d’électricité (tombant à 20% en Europe EU-27), les renouvelables dépasseront probablement 47% dans le monde et 66% en EU-27.

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    • J’aimerais que vous nous rappeliez les noms des pays les moins émetteurs de CO2 et leurs moyens d’y parvenir (moyenne sur 5 ans)
      Norvège: hydroélectricité: 40 à 50 g/kW.h
      Suêde: nucléaire et hydro électricité: 40 à 50 g/kW.h
      France: nucléaire et hydro électricité: 50 à 90 g/kW.h
      je vous laisse poursuivre la liste jusqu’à l’apparition d’un pays avec beaucoup d’ENR:
      Danemark à 200 g…et ceci grace aux STEP norvégiennes…
      Royaume uni: 200 à 300 g
      Allemagne: 400 à 500 g
      Conclusion quand on a pas beaucoup d’hydro électricité par rapport à la population, il faut du nucléaire.

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      • NON Guerin, quand on n’a pas assez d’hydro, il faut remplacer le charbon qu’on utilisait précédement par du renouvelable… et ça prend du temps, comme tous les grands projets. C’est ce que fait l’Allemagne sur laquelle vous passez votre temps à baver.
        L’allemagne eméttait plus de GES quand elle était nucléarisée que maintenant et elle s’améliore tandis que nous stagnons.
        Je vous suffères l’annalyse des statistiques d’évolutions officileles, plus interssante que vos rabachages d’un instant comparatif périmé la seconde suivante : https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts

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  • En France, le premier réacteur EPR2 n’est pas attendu avant 2037, malgré les annonces officielles, et le sixième ne pourrait entrer en service avant 2048 ou 2050 (fuite documents).

    Selon l’étude de RTE pour 2035, la consommation d’électricité serait de 580 à 640 TWh à cette date. La production nécessaire d’électricité renouvelable serait de 270 à 320 TWh. Le nucléaire ne ferait pas mieux que 360 TWh, EPR compris, dans une estimation prudente.

    Si les renouvelables n’atteignaient pas ces 270 à 320 TWh, il ne resterait que deux solutions : produire de l’électricité fossile ou avoir un solde négatif des échanges.

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  • T’inquiètes Canado, en 2035 et +, le gaz donc le fossile sera encore là pour être les béquilles utiles des intermittents.
    Les valeur moyennes en TWh représentent le milieu d’un corps qui a la tête ds le four et les pieds dans le congélo!
    Les ENR intermittents vont bien sûr sauver le monde de l’élec et le fossile n’a qu’à bien se tenir ! Mais il doit se tenir prêt pour le suppléer quand il est aux abonnés absents

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    • Il n’y a aucun abonné absent Dubu, sauf dans vos fantasmes. Nous allons vers des installations de renouvelables variables qui fourniront entre 75 et 100%(+) le besoin corespondant à la consommation. Lorsqu »ils seront insuffisant, entre 75 et 100% ce sont les renouvelables permanents, les échanges frontatliers, et le stockage qui seront mis à contribution pour compléter. Mais surtout il y aura peut-être entre 5 et 15% du temps des excédents produits par les renouvelables variables qui dépasseront les capacités de stockage….ils seront purement et simplement effacés grace à la souplesse des dispositifs de renouvelables variables. Depuis quelques mois, RTE se fait la main sur cette possibilité qui consiste a déconnecter et reconnecter des parcs éolien et solaire en quelques minutes faisant varier l’usage de leur production de plusieurs GW en quelques minutes… vous pouvez retrouver la trace de ces manoeuvres inaccessibles au nucléaire en si peu de temps sur les graphique de production de certaines journées comme dimanche dernier, 16 juin par exemple où plusieurs parcs éolien en production surabondante ont été coupés successivement par deux fois le matin à 2 heures d’intervalle et reconnecté le soir à 18h30 au moment de l’augmentation de la consommation concommitente avec la chute de la production solaire. mais je peux vous donner bien d’autres exemple que vous pourrez tous vérifier, comme la veille le samedi, ou le lundi 10 juin avec une deconnexion rapide et simultanée de plusieurs parcs solaires et éoliens ….. Il faudra vous y faire Dubu, les renouvelables sont plus pilotables que le nucléaire ! Les preuves sont là et vous n’êtes que dans un r^ve dogmatique depuis le début… je doute que vous puissiez évoluer… vous n’avez jusqu’à présent montré aucune capacité en ce sens.

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  • Comme Molière fait dire à Toinette dans Le malade imaginaire « le poumon, le poumon, le poumon vous dis-je », les adorateurs du nucléaire n’ont que cet argument sous la main « le CO2, le CO2, le CO2 ».

    En France comme ailleurs, le nucléaire n’a nullement été développé pour faire diminuer le CO2, ce qui n’était pas une préoccupation de l’époque.

    En France, les mines de charbon s’épuisaient et leur exploitation devenait trop coûteuse. L’imbrication du nucléaire civil et militaire (la bombe) a l’origine était bien connue et a perduré longtemps.

    Et puis, il y a eu le discours illusoire sur la prétendue « indépendance énergétique » de la France. Si cela a pu être très partiellement le cas lors d’une brève époque pour la production d’électricité, les mines nationales étaient déjà incapables d’alimenter les réacteurs en uranium bien avant la fermeture de la mine de Jouac en 2001.

    L’indépendance énergétique réelle de la France n’a été que de 14,3% en 2022, uniquement à partir d’énergies renouvelables (excepté très peu de pétrole).

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    • @Canado. On comprend votre désarroi. L’excès de CO2, qui est le grand responsable du réchauffement climatique, est un des atouts majeurs du N. Le N est une excellente réponse aux CC, et ça déplaît aux Canado, très influents depuis 20 ans, qui cherchent par tous les moyens à déformer cette réalité.

      Canado ne comprend pas ce qu’est l’indépendance énergétique, ou plutôt il la travestit histoire de tirer un argument dans son réquisitoire antiN. L’achat de la matière première ne représente que quelques pourcents du coût total. La France possède des années de stock, les importations sont diversifiées et la ressource est bien mieux répartie que le pétrole. Le risque d’embargo et d’envolée des prix est quasi-nul, et la filière (pour une fois) est très largement bénéficiaire pour les finances publiques, sans compter l’export qui redécolle. On ne parlera pas, par décence, du potentiel de la 4G.

      Inversement, même si le vent et le soleil sont gratuits, les filières ENRi sont déficitaires, avec une couverture autour de 50%, ce qui est très mauvais.

      Que la lutte contre les GES n’ait pas été la raison première du déploiement du N ne change rien à l’affaire. Il se trouve que ce fut une décision heureuse à plusieurs titre et qui vaut son pesant d’or aujourd’hui.

      Et pour enfoncer le clou, ElectricityMap aujourd’hui :
      France = 12 g de CO2eq/kWh
      L’idole des écolos = 432 g / kWh
      On frise 3600% de différence, un autre monde.

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  • Sophisme ce sont les stats manipulées (à répétition) de canado
    Production d’élec en 2023, la réalité pour les filières qui suivent
    Eolien 50.8 TWh
    solaire 21.6 TWh
    Hydraulique 58.8 TWh
    donc l’hydraulique représente environ 45 % du total renouvelables (excepté thermique dit renouvelable)

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    • Bien sur Dubu, il suffit de ne pas installer de PPV et d’éoliennes pour « démontrer » que ces dispositifs ne produisent pas. Mais le constat est clair ils produisent en fonction de ce qu’ils doivent produire et ce que l’on sait d’eux. Que ce soit un PPV ou une éolienne ils ont un facteur de charge connu et produisent ce qui est attendu avec un degres de précision supérieur à celui que nous obtenos avec le nucléaires dont aucune des causes de pannes ne n’est prévisible.

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  • On a beau débattre technique, il y a aussi le politiquement possible.
    Et politiquement, eh bien, la société s’en fout du CO2, ou du moins, elle ne place pas du tout cette préoccupation au niveau où elle devrait être.
    Jancovici avait fait une belle mise en avant avec le bilan carbone. Mais qui le fait aujourd’hui sérieusement ?? Quasiment personne ni aucune collectivité.
    Demandez aux gens ce qui les préoccupe en premier: le pouvoir d’achat, et aussi, même s’ils ne le disent pas: le divertissement auxquels la société est accro est qui prend autant d’espace mental que la religion jadis (les valeurs en moins).
    Je me promène souvent sur des chemins de randonnée, et visite des galeries d’art renommées. Eh bien, 4 fois sur 5 je ne rencontre absolument personne, ce qui en dit long sur l’intérêt pour la nature et l’ouverture intellectuelle de la société d’aujourd’hui. Et sur ce forum, on n’est pas très nombreux à échanger pour toute la France… même si ce n’est pas le seul lieu d’échanges.
    Alors, le CO2, c’est politiquement invendable… Le peuple ne veut que du pain et des jeux et encore beaucoup plus aujourd’hui, où il est lessivé par les réseaux sociaux, le divertissement et la publicité, qu’il y a quelques décennies où une partie importante voulait encore d’autres choses liées à la culture.
    La droite nationale est pour le tout nucléaire seulement parce qu’elle est contre l’éolien, pas parce que c’est une énergie BC puisqu’elle est climatosceptique.
    Alors, il y a dans le monde du nucléaire et des systèmes à base d’ENRv: PV, éolien, interconnexions, STEP, batteries, demain un peu d’H2 et back-up fossile.

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    • Marc, il n’y a pas que les galeries d’art qui sont en panne d’intérêt.
      Les expositions et conférences à caractères techniques et scientifiques n’intéressent personne.
      Au Pic du Midi un organisme culturel local avec qui nous avons passé des accords leur permettant de venir dans nos coupoles entendre une explication sur ce qui s’y fait, amène des touristes tous les jours durant 1/4 d’heure à 1/2 heure, mais je vois bien qu’à plus de 90% la seule chose qui les intéresse c’est de faire des selfis sous les instruments et de fiche le camp.
      Il y a 15 jours à la médiathèque du Grand-Narbonne (la communauté d’agglomération), j’ai fait une conférence sur les marrées océaniques, …..Dans la salle, 15 ou 16 pingouins pour une agglomération de plus de 125000 habitants. Mais quand un braillard Yéyé vient casser sa guitare en transe dans une crise hystérique, l’auditorium refuse du monde.

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      • SR: oui, notre société est devenue un désastre d’ouverture intellectuelle, au niveau de l’art, de la nature, des sciences etc.
        Effectivement, lors des conférences, il y a à peu près 1.000 à 10.000 fois moins de monde que pour voir le Tour de France ou le match de foot.
        Il me semble que c’était quand même moins le cas il y a 30-40 ans ??? avant le lessivage des esprits par la télé, internet, les réseaux sociaux, désormais sur le smartphone.
        Comment une société désormais inculte et aliénée peut-elle retrouver le goût de la connaissance ??

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        • Et les quelques pingouins qui vont assister à une conférence ont, en grande majorité +70 ans.
          Les jeunes, c’est souvent 0 pointé.
          Pourtant, il y a quand même des ingénieurs, médecins, notaires et autres CSP+ qui jadis, avaient une ouverture intellectuelle.
          Celle-ci semble avoir disparu, notamment chez les jeunes CSP+, eux aussi lessivés par les réseaux sociaux etc repliés dans leur petit monde purement matérialiste.

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  • On connait la position de Canado qui relativise depuis longtemps l’impact des GES, et en particulier le CO2, sur le climat.
    Le programme nucléaire visait à réduire notre dépendance au pétrole et au gaz pour la production d’électricité et le chauffage domestique via le chauffage électrique. Ce modèle a largement réussi à coût relativement faible évalié à près de 73 milliards d’euros en 2010. P 23 de : https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/Rapport_thematique_filiere_electronucleaire.pdf
    Résultat : Réduction des importations d’hydrocarbures d’environ 25 milliards d’euros par an pour une importation d’uranium entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an, sachant que 10 % de l’électricité issue du parcc nucléaire est produite à partir de combustible recyclé. D’après l’Insitut Molinari, depuis 45 ans, le remplacement des énergies fossiles par le nucléaire a permis d’éviter l’émission d’environ 25 fois les émissions totales d’équivalent CO2 de la France en 2022.

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    • Sur ce plan nous sommes d’accord Cochelin, sauf sur la derniere phrase, on ne peut pas se vanter d’avoir éviter les émissions de CO2 puisque cela n’était pas un objectif du nucléaire. C’était un heureux hasard, ce qui fait qu’on ne peut pas le regretter, mais de là à sous entendre que cela compte dans la balance pour l’intéret de la chose c’est comme se vanter qu’une balle perdu dans une attaque guerriere à tuer un chevreuil fournissant le déjeuner ! Les domages colatéraux ne rentrent pas en compte dans le bilan.

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  • Votre phrase  » on ne peut pas se vanter d’avoir éviter les émissions de CO2 puisque cela n’était pas un objectif du nucléaire. » est un non-sens car les deux sujets ne sont pas antinomiques. L’objectif de développer le parc nucléaire était de réduire la part des hydrocarbures pour la production d’électricité (et tous les usages qui en dépendent) et, indirectement, les émissions de CO2. https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/energie-fossile-ou-renouvelable-remplacer-le-nucleaire-quel-impact-co2-132495/#:~:text=Selon%20l%27institut%20%C3%A9conomique%20Molinari,%C3%A0%20un%20mix%20100%25%20fossile.

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  • C’est intéressant, ce nouvel argument antinucléaire. Le nucléaire épargne beaucoup de CO² ? Oui, mais comme ce n’était pas l’intention des lanceurs de la filière, alors l’argument est nul.
    Encore, encore !

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