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Le gouvernement passe la seconde pour la démocratisation des voitures électriques

En raison du bilan écologique désastreux du secteur des transports, la démocratisation de la voiture à motorisation électrique apparait comme une des priorités de notre transition énergétique.

Si les immatriculations de voitures 100% électriques continuent de progresser (31.059 immatriculations en 2018, soit 25% de plus qu’en 2017), elles ne représentent pour l’heure que 1,5% du parc automobile. Soit un volume anecdotique par rapport aux enjeux écologiques et économiques qui accompagnent cette filière.

Pour tenter de dynamiser un marché encore balbutiant, le gouvernement entend lancer une série de mesures pour stimuler les ventes de voitures électriques.

Retour sur cette série de mesures dévoilées par Emmanuel Macron pour faire décoller le marché des voitures zéro émission.

Une série de mesures tirées d’un rapport commandé par le gouvernement

Emmanuel Macron a confié en octobre dernier la conception d’un rapport sur le secteur automobile français à Patrick Pelata, ancien directeur général de Renault, et Xavier Mosquet, spécialiste de l’automobile au Boston Consulting Group. Ce rapport a été officiellement remis au président de la République mi-février.

Invité à s’exprimer lors des célébrations du centième anniversaire de l’Organisation Internationale des Constructeurs Automobiles, le chef de l’Etat a présenté toute une série de mesures en faveur du développement des voitures propres et de leurs infrastructures mais également sur l’émergence d’un « Airbus de la batterie ».

« Les enjeux sont énormes. D’après le contrat stratégique de la filière automobile, et pour tenir les objectifs de réduction d’émissions de CO2, il faut passer d’une croissance annuelle de 28% en volume à une croissance de 50% par an jusqu’en 2022. Aujourd’hui, le parc électrique et hybride rechargeable ne compte que 200.000 véhicules. L’objectif est de le faire passer à un million. Pour y parvenir, il faut proposer toute une gamme de prix, des plus élevés aux plus attractifs. D’ici deux ans, le coût moyen d’un véhicule électrique doit rejoindre celui d’un véhicule thermique », explique Xavier Mosquet dans une interview donnée à L’Express.

Les enjeux économiques de la création d’un Airbus de la batterie

À la lumière de ces déclarations, l’émergence d’un Airbus de la batterie apparait comme la mesure la plus structurante des propositions du gouvernement.

La batterie est en effet un équipement qui représente à lui seul 30% de la valeur d’un véhicule électrique. La création d’une filière européenne représente donc un enjeu économique et industriel majeur à l’heure où la demande en voiture électrique ne peut qu’aller en augmentant.

« En tant que président de la France, je ne peux pas être satisfait d’une solution où 100% des batteries de mes voitures électriques sont produites en Asie », a indiqué Emmanuel Macron qui souhaite que l’Europe se positionne dès aujourd’hui sur un segment à fort potentiel économique.

C’est la raison pour laquelle il estime que la création d’un consortium centré sur la recherche et le développement de batteries doit être un chantier « prioritaire ».

Ce projet serait centré autour d’un partenariat fort avec l’Allemagne. La France participerait à cet Airbus à hauteur de 700 millions d’euros, alors que l’Allemagne y injecterait 1 milliardt.

Donner de la visibilité aux aides financières et aux mesures incitatives

« Les constructeurs ont pris beaucoup de risques pour se lancer dans l’électrique. Il faut maintenant convaincre le client. Et, pour cela, relever trois défis : fabriquer des voitures accessibles financièrement, densifier l’infrastructure de charge et apaiser l’anxiété en matière d’autonomie », explique de son côté Carlos Tavares, Président de PSA Peugeot Citroën.

Le gouvernement a à ce titre décidé de donner une meilleure visibilité aux Français en matière de financement d’un nouveau véhicule électrique. D’ici quelques mois sera donc publié un calendrier qui détaillera les futures évolutions du bonus écologique jusqu’à l’horizon 2022.

Dans le même ordre d’idée, la future loi d’orientation des mobilités rendra plus lisible les mesures en faveur des propriétaires de voitures électriques.

Emmanuel Macron a d’ores-et-déjà évoqué certaines mesures incitatives comme la gratuité des parkings et des péages ou encore l’ouverture des voies de circulation réservées aux voitures propres.

Enfin, l’objectif de déployer 100.000 bornes de recharge sur le territoire hexagonal d’ici 2022 a été confirmé. L’autonomie est un des principaux freins au déploiement des voitures électriques.

Le gouvernement a donc annoncé qu’un travail important serait mené pour améliorer l’implantation des points de recharge et pour renforcer le réseau existant.

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COMMENTAIRES

  • Il existe désormais quelques dizaines de véhicules intermédiaires entre vélo et voiture qui correspondent à des usages très importants puisque la majorité des gens font moins de 100 km par jour, qu’un vélo est parfois juste et non protégé et une voiture pas nécessaire impactant l’espace, la circulation, le réseau etc.

    Par exemple l’espagnol Evovelo vend désormais en Europe son Mö à moins de 5000 euros qui ne nécessite ni permis ni assurance spécifique puisque de classe « pedelec » donc considéré comme tout vélo, ne consommant quasiment pas d’électricité puisque hybride électro-solaire. Il compte 2+1 places, vitesse légale 50 km/h, plus de 100 km d’autonomie (ou plus avec ajout de batterie). Il a été conçu pour avoir le moins d’impact possible au niveau environnement et la meilleure efficacité énergétique. Il y en a d’autres comme Veemo de Velometro – Canada, Elf d’Organic Transit – Etats-Unis, Sinclair Iris e-trike GB, Poddbike – Norvège etc. Une meilleure habitude à prendre pour réduire les différents impacts.

    https://www.evovelo.com/en/index.php

    .

    Répondre
  • Ami One Concept Citroën : microvoiture électrique biplace (2,50 m de long, 1,50 m de large et 1,50 de haut pour 425 kg). Se conduit sans permis à partir de 16 ans, vitesse 45 km/h, autonomie 100 km, recharge en 2 heures. Pièces interchangeables sur tous les côtés de la voiture dans l’esprit sobriété de la 2CV (donc version décapotable). Destinée au covoiturage, location ou achat. Concept pouvant être commercialisé mais pas encore de date précisée. Dommage manque la part solaire mais il est bien réussi !

    https://www.youtube.com/embed/7mWdKjok4Kg

    .

    Répondre
  • Pour être démocratisés il faudrait que les véhicules électriques répondent aussi au besoin de pouvoir tracter une remorque ou poser un porte vélo via un attelage ce qui n’est pas possible actuellement !

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