GRDF: activité « fortement perturbée » par une grève à Paris, des clients sans chauffage ni eau chaude
L’activité du distributeur de gaz GRDF, touché par un mouvement social, est « fortement perturbée » depuis plusieurs jours, principalement à Paris et en Ile-de-France, ce qui prive certains foyers de chauffage et d’eau chaude, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Des agents du groupe sont toujours en grève à l’appel du premier syndicat de l’entreprise, la CGT, qui rejette un accord sur les salaires signé le 18 novembre par les trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, FO).
« Comme on a de nombreux agents en grève, il y a un certain nombre d’interventions chez des usagers qui ne peuvent pas être réalisées », a indiqué à l’AFP Eric Gautier, coordinateur syndical CGT chez GRDF.
Compte tenu de la densité de population, la situation est particulièrement problématique en région parisienne, « où il y a de gros filtrages qui sont réalisés par les agents en grève » et où les véhicules d’intervention « sortent au compte-gouttes », selon M. Gautier.
« En Ile-de-France, la majorité de notre activité est fortement perturbée », a confirmé la direction de GRDF, jointe par l’AFP.
« Tout ce qui peut être reporté est reporté et les demandes habituelles prennent plus de temps que d’habitude, ça, c’est certain », a-t-on ajouté de même source, sans pouvoir donner de chiffres, que ce soit sur l’ampleur de ces conséquences ou les délais d’attente.
« Je n’ai ni chauffage ni eau chaude depuis dix jours », a témoigné auprès de l’AFP Mathilde Adeyemi, 27 ans, qui travaille dans le secteur de la mode, et qui a emménagé récemment en colocation dans le nord de Paris.
Son rendez-vous avec un technicien GRDF, pour le raccordement au réseau de gaz, était programmé le 15 novembre. « Le 14, j’ai reçu un texto de GRDF m’expliquant que mon rendez-vous était annulé parce qu’il y a un mouvement social », a rapporté Madame Adeyemi, dépitée, précisant n’avoir pas eu de retour depuis, et avoir été confrontée, au téléphone, à des agents saturés d’appel.
Certains de ces employés des plateformes téléphoniques de GRDF « ont fait valoir leur droit de retrait », car ils en avaient « marre de se faire engueuler », a indiqué la CGT à l’AFP.
Le préavis de grève de la CGT court jusqu’au 2 décembre, selon M. Grégoire, dont le syndicat souhaite renégocier avec la direction. « Si d’ici là, il n’y a rien de neuf sous le soleil, il sera probablement prolongé », a-t-il assuré.
L’accord salarial prévoit notamment 2,3% d’augmentation pour tous, rétroactive au 1er juillet, en complément d’une hausse du salaire national de base obtenue au niveau de la branche.