GRDF et CGT signent un accord de fin de conflit
La direction de GRDF et la CGT ont signé mardi un protocole de fin de conflit, mettant un terme à un mouvement de grève engagé depuis six semaines autour des questions de pouvoir d’achat, ont indiqué les deux parties.
L’accord inclut le versement mensuel en 2023 d’une prime exceptionnelle d’au moins 50 euros brut et pouvant atteindre 87 euros pour les plus bas salaires. Cette prime complétera les dispositions actées cet automne dans les accords de branche et d’entreprise, pour atteindre un total d’au moins 200 euros bruts mensuels, ont précisé les signataires.
« Ce protocole de fin de conflit permet d’assurer un retour progressif à la normale du fonctionnement de l’entreprise, au service de ses clients », a commenté GRDF, le gestionnaire du réseau de gaz en France.
Cette issue n’est « pas parfaite mais on a atteint la revendication majeure: au moins 200 euros mensuels pour tous les salariés », a dit à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral FNME-CGT, ajoutant que ces revendications portées dans un contexte d’inflation incluent des volets locaux, par exemple, selon les régions, sur le logement ou les conditions de travail.
« Les services vont reprendre normalement, sous couvert de ces discussions au niveau local. On va vers une sortie (de crise) mais il sera de la responsabilité de la ligne managériale de faire que les choses se passent vite », a-t-il prévenu.
La direction de GRDF avait signé en novembre un accord salarial avec trois syndicats (CFDT, CFE-Energie, FO) prévoyant 2,3% d’augmentation, en complément d’une augmentation du salaire national de base (SNB) obtenue au niveau de la branche. Mais la CGT, majoritaire dans l’entreprise de près de 12.000 salariés avec 48% des voix, demandait 2,3% supplémentaires.
Au plus fort de la grève, la CGT revendiquait « une centaine de sites mobilisés », quand la direction parlait, elle, de « moins de 3% de grévistes ».