Greenpeace demande des comptes au Louvre sur des partenariats passés avec TotalEnergies
L’ONG Greenpeace a saisi le tribunal administratif de Paris pour « obtenir la communication des partenariats passés entre le Musée du Louvre et la Fondation TotalEnergies », dénonçant ce mécénat avec le groupe pétrolier, le musée répondant ne plus avoir de partenariat direct depuis 2018.
Greenpeace demande également, dans un communiqué mardi, la liste des membres du Cercle Louvre Entreprises et le montant de leur cotisation.
« Depuis plus de 20 ans, TotalEnergies finance régulièrement des expositions au Louvre », dénonce Greenpeace.
La requête déposée mardi « intervient près de cinq mois après que Greenpeace a adressé la demande de communication de ces documents au Musée du Louvre », explique l’ONG, qui affirme ne pas avoir reçu de réponse.
« Après avoir saisi la Commission d’accès aux documents administratif (CADA), l’association a donc déposé une requête pour excès de pouvoir contre la décision de refus implicite du Louvre », selon le communiqué.
« Greenpeace France a été informé à plusieurs reprises de l’absence de partenariat direct en cours entre le musée du Louvre et la Fondation TotalEnergies et ce depuis 2018 », a réagi Le Louvre dans une déclaration à l’AFP.
« Contacté par le CADA, le musée du Louvre a transmis ses réponses et ses observations dans les délais impartis consécutivement à la demande de communication de documents formulée par Greenpeace au musée du Louvre », poursuit le musée, qui indique par ailleurs que la liste de ses mécènes, « dont les membres du cercle Louvre entreprises », est publique.
Face à la crise climatique, « la responsabilité des institutions qui acceptent l’argent de grandes compagnies pétrolières et gazières se pose », fait valoir Greenpeace.
Greenpeace a demandé des informations similaires au musée parisien du Quai Branly et affirme que ce dernier y a répondu favorablement.
L’ONG a lancé le 4 octobre une initiative citoyenne européenne pour interdire « des publicités, partenariats et mécénats pour toutes les entreprises vendant des biens et services fossiles », qui pourrait déboucher si elle recueille un million de signatures à travers l’Union européenne.
laf/elc/sr
COMMENTAIRES
Société d’ ayatollahs , de donneurs de leçons, et de juges auto proclamés. Au secours !
Greenpeace n’utilise-t-elle pas des énergies fossiles pour ses nombreuses actions à travers le monde et indirectement à travers ses financeurs ? Où est la cohérence dans sa démarche d’inquisitrice ou de juge auto-proclamé ?
Et si Greenpeace voulait réellement protéger le climat en diminuant nos émissions de CO2, elle militerait pour l’arrêt des couples « centrales à gaz plus éoliennes » et pour le lancement de 50 réacteurs nucléaires de quatrième génération en France.