Grève dans les transports de matières dangereuses reconduite mercredi
Les conducteurs de camions transportant des matières dangereuses (carburants, gaz…) en grève pour obtenir des améliorations de leurs conditions de travail vont poursuivre mercredi le mouvement lancé vendredi, a annoncé mardi la CGT-Transports.
« Face au mutisme du patronat et du gouvernement, les salariés se voient contraints de reconduire demain le mouvement engagé », écrit dans un communiqué la fédération, à l’origine de l’appel à la grève.
Elle précise que cette décision a été prise par « les salariés réunis en assemblée générale ».
La CGT-transports demande « aux organisations patronales et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour réunir les conditions d’ouvertures rapides de négociations » afin de faire reconnaître « les technicités du métier de conducteur de matières dangereuses ».
Comme les jours précédents, la grève a été essentiellement suivie mardi par des chauffeurs franciliens, qui ont de nouveau mis en place à l’aube des barrages « filtrants » à l’entrée des dépôts, consistant à arrêter les camions qui roulent pour les informer du mouvement et les laisser repartir. A Grand-Quevilly, près de Rouen, les grévistes ont bloqué jusqu’à midi l’accès au dépôt de carburants.
Selon le dernier bilan de l’Union française de l’industrie pétrolière (Ufip), « une centaine de stations sont en rupture totale », sur 11.000 en France, « on n’est pas dans une situation de pénurie ».
Alors que le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait indiqué à la mi-journée sur RMC que la ministre des Transports allait « recevoir dans les heures qui viennent les organisations » de conducteurs, la CGT-Transports a indiqué n’avoir pas reçu d’invitation.