Grèves: importantes baisses de charges dans la production électrique

Les grévistes d’EDF ont procédé jeudi à d’importantes baisses de charges sur les moyens de production électrique, atteignant même selon la CGT un « niveau jamais atteint » depuis le début du mouvement contre le projet de réforme des retraites.

Quelque « 22.258 MW soustraits au réseau, un niveau encore jamais atteint » qui « représente plus du tiers de la consommation instantanée », a affirmé dans un communiqué le syndicat.

De son côté, EDF a indiqué avoir constaté à 08H00 13.790 MW de baisses de charges au premier quart de la journée, conduisant le gestionnaire des lignes à haute tension RTE, garant de la sécurité du réseau, à émettre pendant deux heures un message de sûreté réseau pour limiter les baisses de charges.

RTE peut envoyer des messages de sûreté aux grévistes si elle estime que les baisses de production font courir le risque de coupures pour les usagers. A charge ensuite pour les salariés de les respecter.

« A 15h30, la baisse de charge sur nos moyens de production est de 15.810 MW : 3.300 MW pour le nucléaire, 4.680 MW pour le thermique à flamme et 7.830 MW de perte de puissance disponible sur le parc hydraulique », a ajouté EDF.

Les réacteurs nucléaires produisent entre 900 et 1.450 MW.

Le 19 janvier, lors de la première journée d’action, la baisse de production avait atteint 7.000 MW selon la CGT et 5.000 selon la direction.

Le 7 mars, le parc nucléaire avait enregistré une baisse de charge cumulée de 14.900 MW et la puissance disponible sur les barrages chutait de 7.000 MW, selon EDF.

EDF a recensé 31,8% de grévistes en fin de journée jeudi contre 27,4% le 15 mars.

Deux coupures d’électricité ont par ailleurs affecté près de 100.000 clients jeudi à Toulouse, ainsi que les feux de circulation dans le centre-ville, en pleine manifestation qui a été marquée en fin d’après-midi par des actes de violence, des feux de poubelles et quelques abribus saccagés.

« Il s’agit d’actes de malveillance, de coupures sauvages, donc nous porterons plainte », a déclaré à l’AFP un représentant de la direction d’Enedis à propos de ces coupures.

commentaires

COMMENTAIRES

    • @Marc,

      Cela fait une journée d’excuse dans le « suivi de charge » du Nucléaire sur l’année…

      Plus on aura d’éolien plus ce sera sensible sur la production nucléaire…

      Répondre
      • Concernant les écrêtements de l’éolien, il doit bien y avoir des ingénieurs en R&D capables de savoir comment évolue l’usure des différentes pièces d’une éolienne et l’impact de cela sur la durée d’exploitation de la machine.
        Si par exemple, passer 30% d’écrêtements permet de prolonger la durée d’exploitation de ces machines de 25%, cela me semble rentable car la perte serait faible par rapport à l’avantage d’une production moins irrégulière.
        Bien sûr, il faut avoir une politique de LT pour cela.
        Et ça éviterait d’esquinter le nucléaire pour rien, en lui faisant perdre en plus des revenus.

        Répondre
        • @Marc,

          Encore vous avez probablement raison techniquement, mais l’aspect financier à court terme domine tout… Donc du fait des Lois actuelles, on écrêtera la production Nucléaire en premier pour le moment…

          Répondre
  • On peut noter que les STEP pompent en journée depuis quelques jours (autour de midi) donc l’hydraulique écrête la production solaire pour la répartir.. (Les journées rallongent et le soleil monte plus haut à l’horizon !).

    Dommage que la SER ne défende pas le modèle STEP (ni NegaWatt qui préfère se faire financer par GrDF, LOL !)

    Répondre
    • Toujours dans une optique à CT, il est plus intéressant pour une centrale à gaz d’avoir 40% de FC plutôt que 20%.
      Donc, on part pour 40% de gaz fossile, en faisant miroiter qu’un jour l’hydrogène remplacera cela, (ce pourquoi les nouvelles centrales à gaz sont désormais « H2 ready ») et que l’on atteindra ainsi le 100% renouvelable !
      Le jour où ce système explose, pas de problème, ce sera toujours de la faute des autres !

      Répondre
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