GRTgaz note un « vrai tournant » dans le besoin d’infrastructures pour l’hydrogène

L’année 2022 a marqué « un tournant dans le domaine de l’hydrogène », a indiqué vendredi GRTgaz, principal gestionnaire en France des canalisations de transport du gaz et qui n’a jamais été autant sollicité en vue de la construction d’infrastructures dédiées à l’hydrogène.

« Dans le domaine de l’hydrogène, 2022 marque vraiment un tournant », a souligné Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, lors d’une présentation du bilan gaz 2022.

GRTgaz est à la croisée de deux dynamiques nouvelles: d’une part, le besoin de certains industriels de s’approvisionner en hydrogène pour tenter à terme de réduire leur consommation de gaz fossile et leurs émissions de gaz à effet de serre; et d’autre part, le projet de développement d’un réseau interconnecté européen pour le transport d’hydrogène.

« Il y a aujourd’hui des industriels qui nous demandent de leur construire une infrastructure dédiée à l’hydrogène » et qui « cofinancent les études que nous faisons », s’est félicité M. Trouvé, en citant les cinq grands bassins industriels français qui sont concernés mais ne sont pas tous aussi avancés: Dunkerque (projet Dhune), Valenciennes (Whhyn), Nancy (MosaHyc), Mulhouse (Rhyn) et Fos-Marseille (Hynframed).

« Les industriels expriment le besoin d’avoir de l’hydrogène pour décarboner leurs +process+ car il n’y a pas d’autres moyens, et ils se tournent vers nous (…) », a-t-il ajouté.

« Une autre dimension est arrivée: on se prépare à interconnecter certains pays européens et la France va se retrouver irriguée par une infrastructure », a-t-il ajouté, en décrivant le projet de grande autoroute de l’hydrogène avec l’Espagne d’un côté, pour relier Barcelone à Marseille, et jusqu’à l’Allemagne de l’autre.

Les gestionnaires du réseau que sont GRDF, GRTgaz, Teréga et le Spegnn tablent sur une augmentation de consommation d’hydrogène dit « renouvelable et bas carbone » en France, tirée par une utilisation croissante pour faire rouler des poids lourds, des bus, pour le transport maritime ou aérien, et pour des usages industriels comme la fabrication d’acier.

Leur scénario mise sur un premier palier d’environ 27 térawattheures (TWh) de volumes consommés en 2030, puis 100 à 163 TWh à l’horizon 2050.

commentaires

COMMENTAIRES

  • C’est Bô comme Nouvelle !!!

    La conclusion de l’article «  » Leur scénario mise sur un premier palier d’environ 27 térawattheures (TWh) de volumes consommés en 2030, puis 100 à 163 TWh à l’horizon 2050. «  » —> Cela fait penser aux Annonces des années 2007 : Un EPR en 5 ans, des GW d’hydroliennes allant produire des TW.h d’électricité dans 15 ans, et quelques autres Perles d’alors …

    Si on produit effectivement 27 TW.h d’hydrogène décarboné en 2030, ce sera un Bel Exploit et une Vrai Réussite !!! (On peut y croire, mais aussi en douter…).
    Le Problème du transport et du Stockage de l’Hydrogène va effectivement être un Sacré Défi !!! Combien cela va t’il couter !? Le réseau de Gaz français a commencé il y a près de 100 ans à être développé dans certaines villes (avec le Gaz de Ville fait avec du Charbon et les « usines à Gaz » pour donner du SynGaz très dangereux en cas d’inhalation entre autre…).
    Faire un Nouveau réseau en 6 ans (pour 2030), même restreint à des sites industriels – Good Luck !!! (cela risque d’être très restreint mais il faut y aller). Et sans grande capacité de Stockage, le mythe de l’Hydrogène renouvelable va exploser (et/ou sera de facto Nucléaire en période hors intermittence, ie : bien souvent… (autant le dire !!!))

    Pour Rappel, on produit déjà de grosse quantités D’hydrogène avec du Gaz Fossile en France notamment dans les process des raffineries et pour la production d’engrais (si cet Hydrogène pouvait être décarboné au plus vite, ce serait merveilleux !!!)

    Répondre
    • @ »Père Vert » Rochain,

      Oui, au Sens idéologique (voir religieux si on parle d’ENRisme), le H2 n’a de sens que produit par des excédents d’ENRi… Du coup Quelle puissance d’hydrolyseurs à installer et quelles capacités de Stockage !? (totalement hors de proportion raisonnable…)

      Au Sens technico-économique, ce sera autre chose et une production en quasi-continue risque d’être la Norme pour espérer une rentabilité… (sinon ce sera gavé de subventions pour les 1ères installations avant un arrêt, comme le PV à ses débuts…)

      Répondre
  • Et bien pourquoi pas ? Mais à titre conservatoire, sur des réseaux non connectés pour pouvoir en tirer des conclusions ultérieures. Je ne suis pas expert en H2, mes collègues et moi même savons faire mais n’avons pas fait ce choix trop aventureux en regard de nos moyens. Mais si l’état des lieux permet d’imaginer distribuer du H2 sans état d’âme, mais j’espère tant au plan technique qu’au plan économique, tout soit bien bordé, même si la totalité des problèmes ne se révèlent qu’à l’usage, ce qu’on a intérêt à savoir le plus vite possible, alors allons-y, à échelle exploratoire et pas comme les financements, toutes vannes grandes ouvertes pour le plus grands bien d’Elon Musk de pacotille avides de subventions facilement obtenues, sans contrôle. Des noms, pas la peine, des ministres leur ont déja fait par leur soutien une publicité abondante en passant à côté de pépites industrielles remarquables, on ne peut pas leur en vouloir, ils ne savent pas , mais ne cherchent pas beaucoup non plus. Elle est pas belle la vie. Non, elle est exaspérante !!! Elle est comme les éléments de langage, le royaume des illusions destinées à la perte sèche.

    Répondre
  • D’une part, problème, produire de l’hydrogène vert par électrolyse demande des quantités considérables d’électricité notamment parce que l’efficacité énergétique de l’opération est faible. Les capacités de production de renouvelables intermittents (éolien et solaire) seront loin d’être suffisantes et présentent par ailleurs des problèmes techniques. Les électrolyseurs qui produisent l’hydrogène fonctionnent mal quand ils ne sont pas alimentés en électricité de façon constante et soumis aux fluctuations de productions intermittentes dépendantes des vents et de l’ensoleillement.(cela beaucoup le savent et d’autres ne veulent pas le voir ni le reconnaitre!)
    D’autre part, la France va finalement obtenir gain de cause, en dépit de l’opposition allemande (comme d’hab), et obtenir la reconnaissance par les institutions européennes qu’utiliser de l’électricité nucléaire décarbonée permet de produire de l’hydrogène bas carbone ! On redécouvre le nez au milieu du visage !.

    Répondre
    • Toujours des alégations sans aucune démonstration de vraisemblance :
      « D’une part, problème, produire de l’hydrogène vert par électrolyse demande des quantités considérables d’électricité notamment parce que l’efficacité énergétique de l’opération est faible ».

      Il faudrait certainement moins d’électricité d’origine nucléaire pour produire la même quantité d’hydrogène ?

      « Les capacités de production de renouvelables intermittents (éolien et solaire) seront loin d’être suffisantes »
      Ah bon ? C’est votre doigt mouillé qui vous dit ça ? Il en faudrait combien en plus ? J’ai plutôt l’impression que c’est le nucléaire qui sera en manque de puissance puisqu’au jourd’hui il n’arrive déjà pas à répondre au besoin et nous contraint à l’importation même le dimanche et la nuit bien que l’activité économique soit arrétée. A 23h30 nous importerons encore net 1902 MW !

       » et présentent par ailleurs des problèmes techniques »
      Ha oui ? lesquels ? Les vrais, pas ceux que vous inventez !

      . » Les électrolyseurs qui produisent l’hydrogène fonctionnent mal quand ils ne sont pas alimentés en électricité de façon constante et soumis aux fluctuations de productions intermittentes dépendantes des vents et de l’ensoleillement.(cela beaucoup le savent et d’autres ne veulent pas le voir ni le reconnaitre!) »

      No parce que c’est du pipeau comme toutes les inventions des nucléophiles pour tenter de discréditer les renouvealbles, mais on a compris, plus de 15% de renouvelable devait ecrouler le réseau puis 30% … en fait avec 100% ça marche très bien. Le nucléaire nous procurait l’électricité la moins cher du monde, et chiffre en mais c’est la source la plus chere et de plus en plus chere, il ne faut que 5 ans pour construire un EPR…. mais après 15 ans c’est toujours pas là, et ça ne coute que 4 G€ mais on est à 20 sur l’ardoise…. Ceux qui, comme l’Allemagne, arrêtent leur centrales nucléaires voient leurs émissions de CO2 augmentées, mais chiffres en main l’Allemagne c’est -13% de 2015 à 2022 ! Et le bliuff continue colporté par les Dubus et compagnies. Et jamais aucune démonstration ou preuve de quoi que se soit, de l’autosatisfaction en permanenece même au font du trou ! Les réacteurs en carafe ne s’en sortent pas, quand un repart un autre tombe en carafe quand ce n’est pas deux. Le meilleur score en nombre de réacteurs en croix c’était 11, il y a encore 3 jours, mais depuis on est retombé à 13 ! Loin de ce qui nous avait été promis en matiere de reprise.
      « D’autre part, la France va finalement obtenir gain de cause, en dépit de l’opposition allemande (comme d’hab), et obtenir la reconnaissance par les institutions européennes qu’utiliser de l’électricité nucléaire décarbonée permet de produire de l’hydrogène bas carbone ! On redécouvre le nez au milieu du visage !. »
      On continue à découvrir que la magouille paie en matuere de nucléaire, en décrétant que l’uranium est renouvealble, comme en modifiant les normes de sécurités quand on les a outrepassée. Bref, le nucléaire dirige la France, l’Europe, et tente de diriger lme monde….mais cela ne l’empéchera pas de se casser la figure ! Le malheure, c’est que nous devrons payer la casse… pour limiter les dégâts je vais fermer mon livret A et investir un peu plus dans le PPV et éventuellement dans l’éolien ou un méthaniseur.

      Répondre
      • Et le « Père vert » Serge nous fait encore une démonstration absurde (mais pas par l’absurde…) sans reprendre les hypothèses…

        C’est où le 100% ENRi qui marche très bien !? Donnez 1 seul Pays (Allez Serge !)
        Et le 30% ENRi dans le réseau cela fait plus de 15 ans que l’on sait que cela passe mais que cela coute aussi – et vu l’augmentation de l’électricité actuellement pas de surprise au portillon …

        Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective