Harley Davidson casse le mythe en présentant sa moto électrique LiveWire
Harley Davidson a présenté, le 26 juin, son prototype LiveWire sur le circuit d’essai de Michelin près de Clermont-Ferrand. C’est la première moto électrique de la marque. La firme de Milwaukee entame un tour d’Europe pour faire connaitre son nouveau joujou et sonder le terrain pour une future commercialisation hypothétique.
Environ 150 personnes, sélectionnées entre autres via un jeu concours, l’ont testée sur le circuit privé de Michelin à Ladoux, près de Clermont-Ferrand. Ces essais se poursuivront en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Canada, avec le même objectif : collecter le maximum de retours, de sensations, de critiques et de compliments. L’avenir de la LiveWire dépend de ces différents ressentis pour une possible mise sur le marché des premières Harley à moteur électrique à l’horizon de 2020.
L’enjeu est de taille pour Harley, qui a fondé sa légende sur ses gros bicylindres puissants robustes et par-dessus tout son gros bruit de moteur rauque à en faire frissonner plus d’un. S’attaquer au marché de l’électrique est à double tranchant pour le constructeur. Innover et rallier de nouveaux clients ou rester coutumier de leurs moteurs thermiques et garder leur clientèle de bikers à la barbe protubérante. Pour autant, le constructeur de Milwaukee ne compte pas laisser ses plus fidèles clients en reste. De gros efforts ont été faits afin d’offrir à la LiveWire une sonorité à la fois puissante et particulière. Selon les premières impressions, le bruit du moteur ressemblerait à une turbine d’avion.
Compacte, basse et trapue, la machine possède une finition de qualité. Fabriquée à la main à une trentaine d’exemplaires, le deux roues électrique a un look de roadster agressif. Côté moteur, les responsables de la firme américaine se sont montrés plutôt discrets sur ses spécificités : « Il s’agit d’un prototype, toutes ses particularités ne peuvent pas être communiquées », a ainsi expliqué Xavier Crépet, directeur marketing de la filiale française. Cependant, quelques informations ont fuité. Avec ses 210 kilogrammes, la LimeWire est la plus légère des Harley. Elle possède deux batteries au lithium-ion, une grosse à l’avant et une petite à l’arrière, qui alimentent un moteur électrique à induction triphasé. La capacité en KWh n’est pas connue pour le moment. Il faut compter 3h30 de recharge sur une prise 220 volts classique. L’autonomie, quant à elle, est limitée. 85 kilomètres en mode éco appelé « range », 63 kilomètres en mode « power » et 47 kilomètres en mode sport. Coté performance, la moto accélère vivement pour atteindre rapidement sa vitesse maximale de 148 km/h (152 compteur) et passe de 0 à 100 en quatre secondes – les 74 chevaux (55 KW) et le couple de 70,5 Nm à 8000 tr/min du prototype n’étant pas étrangers à de telles montées en régime.
Le retour sur expérience sur les essais réalisés aux Etats-Unis et en Angleterre ont montré que la moto offre des sensations de pilotage satisfaisantes pour 86 % des personnes qui l’ont déjà testée. 74% d’entre eux seraient prés à sortir leurs porte-monnaie si celle-ci venait à être commercialisée. Pour l’instant la tendance est positive. Le moteur électrique de série estampillé Harley Davidson pourrait bien voir le jour.
Crédits photo : Big Ashb
