La hausse de la taxe carbone maintenue, ouverture de débats (Rugy)
La hausse prévue de la taxe carbone sera maintenue, a souligné vendredi sur RTL le ministre de la Transition écologique François de Rugy mais le gouvernement entend organiser des débats sur le territoire pour « écouter les uns et les autres ».
Emmanuel Macron doit annoncer mardi un nouveau cap pour la transition écologique, de nouvelles mesures et des négociations sur tout le territoire pour la rendre « acceptable et démocratique », en réponse aux inquiétudes exprimées par les « gilets jaunes », avait indiqué l’Elysée jeudi soir à l’AFP.
« Oui », la taxe carbone sera maintenue « parce que les Français, que ce soient des particuliers ou des entreprises, seraient les premiers à nous reprocher de changer de pied tous les ans », a précisé François de Rugy. « Il faut que la fiscalité soit prévisible ».
Mercredi en Conseil des ministres, le président Emmanuel Macron « nous a dit +on continue, on maintient le cap sur la transition du pays en matière écologique. Et en même temps, nous sommes à l’écoute des Français et donc il faut savoir bouger sur le fait qu’il y a une demande (…) dans le pays, qu’il faut savoir lui répondre, créer de nouveaux cadres+ ».
« C’est ce que nous allons faire avec des débats qui seront dans les régions, dans les départements, très territorialisés, qui associeront des forces économiques, des forces sociales comme la CFDT qui a demandé à avoir ce débat ». « Nous entendons, nous saisissons cette main tendue de la CFDT ».
« Dans ces moments, c’est l’occasion d’écouter les propositions des uns et autres », a-t-il dit.
Le Premier ministre Édouard Philippe avait écarté dimanche l’idée d’une réunion avec les corps intermédiaires pour construire un « pacte social de la conversion écologique », comme réclamé la veille par le numéro un de la CFDT Laurent Berger, estimant que ce n’est pas ce que « demandent les +gilets jaunes+ ».
« Il ne faut pas rester figé dans la vie politique », a souligné M. de Rugy. Une des qualités d’Emmanuel Macron, « c’est de savoir faire mouvement ».
Interrogé sur les critiques de son prédécesseur Nicolas Hulot, qui a estimé jeudi sur France 2 que la crise des « gilets jaunes » était « évitable », François de Rugy a trouvé que c’était « un peu facile » de dire cela « alors que l’on sait très bien que tout cela est né de la hausse du prix du pétrole sur les marchés mondiaux, que personne ne peut prévoir ».