Henri Proglio l’assure : « EDF restera la référence du nucléaire dans le monde »
Dans un entretien au journal Le Monde, Henri Proglio a commenté les recommandations de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, se voulant rassurant : « il n’y a pas le moindre laxisme chez EDF, qui restera « la » référence du nucléaire dans le monde ».
Henri Proglio l’admet : « Avant Fukushima, on pensait simplement qu’un tel accident était tellement improbable qu’il était inutile d’alourdir la facture d’électricité des Français. » A présent, l’improbable doit être pris en compte afin d’assurer une sûreté maximale au parc nucléaire français et protéger la population contre le sentiment d’une insuffisance de sûreté.
Concernant le chiffrage des investissements nécessaires, le PDG d’EDF rappelle qu’ avant Fukushima, « nous avions prévu 40 milliards d’euros pour porter la durée de vie des 58 réacteurs à soixante ans. » « Le surcoût des mesures prises après Fukushima s’élève à moins de 10 milliards. Mais je pense qu’une partie est d’ores et déjà comprise dans les investissements de 40 milliards décidés avant Fukushima. » ajoute-t-il.
Au sujet du prix de l’électricité, le PDG d’EDF estime que la hausse des tarifs restera très modérée. « Rien ne va fondamentalement changer. Avant Fukushima, j’avais dit que le coût de production du mégawattheure serait de 46 euros ; après, on sera entre 46 et 50 euros. » affirme-t-il.
L’intervention d’Henri Proglio permet d’en savoir davantage sur le calendrier à venir des différents travaux demandés. « L’opération de bunkérisation du centre de gestion de crise installés dans chacune des 19 centrales s’étalera sur cinq à sept ans, comme la mise en place de 58 moteurs diesel d’ultime secours. Pour la « force d’action rapide nucléaire », l’investissement est plus humain que financier : 300 salariés y seront détachés en permanence. Elle sera prête fin 2014 avec une mise en place progressive dès 2012. » explique l’ancien PDG de Veolia.