« Historiquement » pleins, les stocks de gaz français vont devoir être « un peu » vidés

Jamais la France n’a eu des stocks de gaz aussi pleins, au point qu’ils vont devoir être « un peu » vidés dans les prochaines semaines pour respecter des « contraintes techniques » habituelles dans ces infrastructures, a indiqué mercredi le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz.

Les stockages sont « historiquement bien remplis » avec un niveau qui atteignait dimanche 80% des capacités, à comparer avec une moyenne de 55% sur les six dernières années à la même époque, a indiqué le gestionnaire dans son actualisation des « perspectives gazières » pour l’hiver publiée sur son site internet.

Scrutés comme le lait sur le feu depuis l’été, ces stockages étaient « cruciaux » pour le passage de l’hiver en raison des craintes liées au tarissement du gaz russe depuis le début de la guerre en Ukraine.

Ironie de la situation, le niveau des stocks est tel qu’ils ont désormais besoin de « respirer », c’est-à-dire d’avoir du mouvement sortant et entrant. « Il va donc falloir les vider un peu », a résumé auprès de l’AFP Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz. Leur niveau atteint 106 TWh, soit près du quart du gaz consommé en France en 2021 (474 TWh).

« Les contraintes techniques des stockages français leur imposent (…) +une respiration+ pour conserver leurs performances pour les hivers à venir. Une baisse significative du niveau de remplissage est donc à prévoir dans les semaines à venir pour respecter cette contrainte », explique GRTgaz dans sa note.

Les stocks pourraient alors descendre à un niveau plus proche de 60%, « une baisse significative, mais qui a lieu tous les ans », selon M. Trouvé.

Alors que le gaz russe représentait 17% du gaz consommé en France avant le conflit, le pays a dû recourir en 2022 à des apports de gaz norvégien par gazoduc et de gaz naturel liquéfié (GNL) acheminé par bateau pour remplir ses réserves jusqu’à pratiquement 100% avant l’hiver et participer à l’approvisionnement de l’Europe, notamment de l’Allemagne très dépendante du gaz russe.

Forts de ces « approvisionnements soutenus », les stocks français ont en outre été économisés à la faveur des « températures clémentes jusqu’à mi-novembre », qui ont retardé l’allumage du chauffage, et des efforts de sobriété, qui se sont traduits par une « baisse de consommation » nationale (-12,8% en données corrigées du climat entre le 1er août et le 15 janvier).

Dans ces conditions, GRTgaz juge « très improbable » « le risque d’un déficit de gaz en volume » sur le reste de l’hiver en France.

commentaires

COMMENTAIRES

  • l’allemagne va s’en charger avec ces panneaux solaires et ces monstrueuses et ruineuses éoliennes , macron et sa bande de bras cassés du 16eme vont bien offrir nos réserves aux allemands jaloux et bons à rien un peu beaucoup comme nos abrutis pantouflards du gouvernement .

    Répondre
    • arnaud Pernet Kersanté toujours incapable de vérifier le réel du terrain … c’est bien à cause de notre nucléaire polluant à tous les stades et le retard pris par la France dans le développement des ENR qu’on est oblige .. comme on l’a fait l’hiver dernier … de redémarrer les centrales thermiques déjà en place pour pallier aux défaillances de nos vielles chaudieres polluantes nucléaires et que l’on importe de plus en plus d’électricité de nos voisins qui eux s’en sortent grâce aux ENR … à propos des vieux canulars périmés sur l’Allemagne qui a même accéléré le développement des ENR suite aux dernières catastrophes climatiques et aux élections et aux derniers événements … alors que c’est bien la France qui vient de nouveau de se faire condamner pour son inaction contre la pollution, que c’est bien EDF qui est de plus en plus souvent condamner par les tribunaux et que c’est bien de notre santé qu’il s’agit… QU’ILS CONTINUENT DE DEPANNER LA FRANCE COMME ILS LE FONT DEPUIS DES ANNEES … eux agissent et se sortent de la … heureusement qu’il y a les ENR qui nous sortent aussi du fossile/ charbon / pétrole / gaz …. et c’est urgent pour la planète , le climat , notre santé , contre la pollution ,les GES , le Co² … . et vérifiez que les ENR sont beaucoup moins chères que notre merde polluante de nucléaire et rapportent de l’argent à l’état .. pour payer le gouffre financier du nucléaire… https://scontent-mrs2-1.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/319323169_10230810208503675_144040264691092090_n.jpg?_nc_cat=109&ccb=1-7&_nc_sid=dbeb18&_nc_ohc=DARlGsJj9SYAX_6Fdfv&_nc_ht=scontent-mrs2-1.xx&oh=00_AfDB8gullyPBmUqeSLdCXgMMSHTOeWUiS9A0Bd_ReAOe1g&oe=639CBBF7

      Répondre
  • Petit cours d’arithmétique à Kersanté :
    Les données du problème :
    Nucléaire :
    Cout EPR : 19,1 G€
    Délai de réalisation 2007 à 2022 : 15 ans
    Puissance de production théorique 1,65 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2020 que de 60,7%)
    Puissance réelle : 1,23 GW
    Production annuelle : 10,8 TWh

    Parc éolien :
    Coût d’une éolienne de 2 MW : 2,6 M€
    (https://www.pole-medee.com/2014/08/combien-coute-une-eolienne/)
    On peut donc construire 7346 éoliennes avec ce que coûte (a déjà couté sans produire) l’EPR de Flamanville.
    Facteur de charge moyen France de l’éolien : 26, 35 %
    Puissance théorique 14,7 GW, puissance réelle 3,9 GW
    Production annuelle : 34 TWh soit 3 fois plus que le nucléaire de l’EPR !

    Ce calcul est confirmé par une autre méthode basée sur la production effective du parc actuel aboutissant aux mêmes conclusions.
    En 2020 la production électrique de la France a été de 500,1 TWh dont 7,9% d’éolien, soit une production de 39,5 TWh avec 8000 éoliennes. Une simple règle de trois nous montre qu’avec 7346 éoliennes dont le coût total correspond à celui de l’EPR, la production aurait été de 36 TWh soit 2 TWh de différence
    Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

    Vraiment ruineuses ces éoliennes ? Maintenant on attend votre démonstration, disons autre chose que les fakes de comptoir de bistrot que vous nous sortez systématiquement.

    Le coût du MWh solaire ayant rejoint celui de l’éolien depuis 2018 le résultat est le même pour le solaire

    Répondre
    • Oui Joli cours d’arithmétique du « Père Vert » Serge !!! C’est du Sec et sans fioriture !!!

      C’est bêtement plat et enseignable à des élèves de CM2 pour les rendre croyant en l’ENRisme le plus absolu-ment déconnant !!!
      Mais cela ne tient pas compte de l’intermittence du Vent (ou du Soleil), ni des réseaux, ni du Back-Up, ni évidemment des Besoins de Stockage si on le fait à grande échelle !!! Bref, une Mixture sans nom votre arithmétique de « coin de table » !!!

      @Serge, Vous est-il arriver de cuisiner des pates sans eau !? A la fin c’est très craquant, « tout mignon » mais pas digeste…

      Vous devriez aller proposer vos Services de Matheux à l’X ou à l’université d’été d’EEVL !!! A l’X ils devraient vous accepter par intermittence chaque 1er Jour du 4ème mois de l’année…

      Répondre
    • @ cochelin
      SR va dire que sa carte des vents démontre que les chiffres de la puissance (constatée à 15 h ce jour) de l’éolien en Allemagne (2.49% par rapport à leur puissance installée) est une fake news de la carte Electricity maps !
      Les périodes anticycloniques froides en UE ne propagent que des fake news constatées !
      Sale temps pour les SR et leurs énergies dites renouvelables !
      Leur backup (charbon lignite et gaz marchent à plein), ce qui donne pour les chers Teutons de SR une intensité carbone de 706g !

      Répondre
    • @Marc,

      C’est vrai que l’Allemagne nous exporte de l’électricité ! Mais combien d’électricité d’autres pays transite par l’Allemagne (donc importer…).

      Un point difficile à évaluer est l’impact des Exports d’électricité Nucléaire vers l’Allemagne durant de longues années sur leurs émissions de CO2 ! Combien auraient-ils émis sans ces importations !? Combien cela leur a permis (vers 2014 et nos records d’exportation) de faire baisser leurs émissions !?
      Les interconnexions fausses parfois certaines analyses… Mais cela améliore en règle générale le réseau européen…

      Répondre
  • Le pays qui s’en tire plutôt bien est l’Espagne, avec 70% d’électricité décarbonée en moyenne entre 2021 et 2022, durant laquelle elle a dû brûler beaucoup de gaz… pour la France et des variations importantes d’une année sur l’autre au niveau de l’hydraulique.
    Avec une base de nucléaire et pas mal de solaire (à l’année) + éolien + STEP + interconnexions, elle s’en sort bien, et va progresser encore. En fait Espagne + Portugal sont un même ensemble.
    Je sais: la France fait mieux, mais c’est « par hasard ! » !

    Répondre
    • @Marc,

      « Le Hasard fait parfois bien les choses !!! »

      Par contre les ENRi ne sont pas autant mises sur le devant de la scène par Hasard… (avec Notamment tous les équivalents de consommation de français annoncés régulièrement et ne voulant rien dire en temps réel !!!) – Ca Sent la Propulsion au Gaz !!!

      Répondre
    • L’Espagne est un pays peu consommateur d’électricité, d’autant plus que la population n’est très nombreuse. Cette consommation tourne autour de 28 GW. Qu’en serait-il si ce pays consommait autour de 50-60 GW ? A voir si le thermique fossile n’est pas significativent plus présent dans d’autres usages !

      Répondre
      • @Cochelin,

        Vu les capacités de Gazéification de GNL en Espagne (sous utilisées d’ailleurs en ce moment) et les gazoducs vers le Maroc et l’Algérie, ils doivent utiliser pas mal de Fossiles gazeux (ou avaient prévu de le faire…).

        Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective