Hongrie: feu vert à la construction de deux réacteurs par le russe Rosatom
Le gouvernement hongrois a annoncé vendredi le démarrage « dans les prochaines semaines » du chantier de construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires, en collaboration avec le conglomérat russe Rosatom.
Le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto a salué le permis accordé la veille par l’autorité de régulation nationale, après de nombreux retards.
« C’est un grand pas, un jalon important », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur son compte Facebook.
« Nous pouvons maintenant passer de la phase initiale à la phase de construction. Vous le verrez dans les prochaines semaines sur le site de Paks », a-t-il ajouté, estimant « réaliste » une mise en exploitation d’ici 2030.
Ce projet controversé illustre les liens noués au fil des ans par le Premier ministre nationaliste Viktor Orban avec le président russe Vladmir Poutine.
La guerre en Ukraine n’a pas infléchi la position de la Hongrie sur le dossier, à rebours de la volonté de ses partenaires de l’Union européenne de s’affranchir de Moscou. Début mai, Rosatom avait ainsi perdu un important contrat en Finlande.
L’accord signé en janvier 2014 attribue à Rosatom la construction de deux réacteurs, dits « Paks II », sur le site de l’unique centrale nucléaire hongroise, à une heure de route de Budapest.
Ce projet de 12,5 milliards d’euros est financé à hauteur de 80%, soit 10 milliards d’euros, par un prêt de la Russie à la Hongrie, qui prend en charge les 2,5 milliards d’euros restants.
Les nouvelles tranches, d’une capacité de 1,2 gigawatts chacune, vont compléter les quatre réacteurs actuels, construits dans les années 1980 et qui assurent près de la moitié de la production d’électricité.
« De cette manière, nous pouvons assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Hongrie à long terme et protéger le peuple hongrois des fluctuations extrêmes des prix de l’énergie », a affirmé M. Szijjarto.
Fustigeant la politique de sanctions de l’UE, Budapest a également renforcé récemment sa collaboration avec Moscou dans le domaine du gaz, négociant davantage de livraisons que prévu dans les précédents accords commerciaux.
COMMENTAIRES
Vive l’Europe …
Peut-être même que les fonds européens vont servir à payer Rosatom ?
Comme quoi le Nucléaire attire toujours malgré les crédits Européens aux ENRi …
Est ce que les pays vraiment froid en Hiver et dense en population peuvent se satisfaire d’ENRi ??? Vraiment peu sur !
A l’opposé des pays peu dense et/ou avec beaucoup de places sans concurrence d’utilisation et avec des étés chauds et des hivers cléments peuvent-ils se satisfaire d’ENRi à Horizon de 20-30 ans ??? Probablement Oui (et encore les Emirats ont aussi lancé une centrale Nucléaire avec l’aide des Coréens !!!)
Par ailleurs le marché du Charbon s’étant aussi « envolé », que des pays agissent est logique… La Hongrie, pays fort enclavé, a surement de multiples contraintes pour se diriger aussi rapidement vers du Nucléaire Russe… (Sacré pied de Nez à l’Europe en tout cas !!!)
Vive Ursula V la « va en embargo » et ses garanties « énergétiques négociées » pour Orban, elle aura eu tout faux d’un bout à l’autre. Lui est parti là où c’est le + intéressant pour son pays
Bien sûr, la Hongrie se prête moins aux ENRv que l’Espagne.
D’où ce recours logique au nucléaire.
@Marc,
Et l’Espagne ne parle que de gazoduc en ce moment pour « mettre à profit » ses installations de GNL sous utilisées…
On n’entend pas parler de nouvelles THT et/ou autre type de liaison électriques…
Le Gaz est « sorti » du Bois !!!