Hydrogène: accord Faurecia-Air Liquide pour produire des réservoirs de poids-lourds
Les groupes Air Liquide et Faurecia ont annoncé mardi un accord de développement pour produire des systèmes de réservoirs embarqués d’hydrogène liquide destinés aux poids-lourds, afin de favoriser « la mobilité zéro émission », dans un communiqué commun.
« Particulièrement adaptés aux longues distances, les réservoirs d’hydrogène liquide pour les véhicules à pile à combustible ont un rôle clé à jouer dans l’accélération de la transition vers la neutralité carbone », mettent en avant le spécialiste des gaz industriels et l’équipementier automobile.
Ils indiquent que cette technologie « permet de doubler la capacité de stockage d’hydrogène embarqué par rapport à la quantité d’hydrogène stockée sous forme gazeuse. Par conséquent, les camions bénéficiant de la technologie de stockage d’hydrogène liquide ont deux fois plus d’autonomie, tout en bénéficiant d’un temps de rechargement rapide et d’une charge utile inchangée ».
Faurecia et Air Liquide estiment que d’ici à 2030, la production de véhicules à pile à combustible pourrait représenter 2,5 millions de véhicules, « dont 20% pourraient être des poids lourds. Grâce à leur usage intensif, ceux-ci pourraient représenter près de 60% des besoins du marché de la mobilité ».
Air Liquide apportera son savoir-faire sur toute la chaîne de valeur de l’hydrogène liquide, « y compris dans la cryogénie extrême, les technologies de stockage, les interfaces de rechargement », et Faurecia son expertise des architectures et de l’intégration de systèmes, ses compétences en matière de tests et simulations et son implantation dans l’industrie automobile mondiale », est-il précisé.
Ce partenariat « vise à accélérer le développement de la mobilité hydrogène en se concentrant sur le marché des poids lourds, pour lequel l’hydrogène est particulièrement adapté », a résumé Benoît Potier, PDG d’Air Liquide, cité dans le communiqué.
Pour Patrick Koller, PDG de Faurecia, cet accord « permettra de développer des technologies de pointe en matière de stockage d’hydrogène liquide pour la mobilité lourde, avec une mise sur le marché rapide ».
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COMMENTAIRES
Encore faudrait il disposer d’hydrogène non issu de fossile. Il faut en accepter le prix et les lois du marché ne sont pas favorables à la transition. Il serait facile, en se branchant n’importe où sur le réseau, de faire marcher des électrolyseurs quand les ENRi produisent, RTE peut piloter ça, ça régulariserait la production des centrales ce qui va dans le bon sens économique. Il ne parait pas raisonnable d’un point de vue sécurité de faire des réseaux d’hydrogène, il vaut mieux faire des stations d’électrolyse positionnées à quelques endroits de distribution. L’eau et l’électricité, on a déjà les réseaux, faire l’électrolyse au pied des champs d’éoliennes comme on tend à le faire maintenant c’est juste ridicule, ce n’est pas là qu’on en a besoin. C’est juste un business de chasseurs de prime sottement subventionné par l’état.
Des réservoirs destinés à recevoir du pétrole transformé en H2 avec en prime les pertes dues à la conversion