L’hydrogène répond présent aux exigences du lourd
Une tribune signée Michel Delpon, ambassadeur Référent Hydrogène de France 2030
On ne l’attendait pas aussi vite dans le lourd !
In fine, c’est le lourd qui fait appel à l’hydrogène renouvelable devant l’urgence de leurs problématiques.
Le 14 février dernier, la Commission Européenne a annoncé l’objectif de réduction des émissions de CO2 des poids lourds neufs de 45 % en 2030, 65 % en 2035 et 90 % d’ici 2040, et zéro émission pour les bus urbains d’ici 2030.
Devant ces nouvelles normes, il s’avère que l’hydrogène pourra fonctionner là où la batterie est en échec pour des raisons d’autonomie, de temps de recharge, de puissance, de stockage et de décarbonation en général.
Désormais, les transports lourds, que ce soit en train, en camion ou en bateau et plus tard en avion, s’ouvrent à l’hydrogène devant les défis qui les attendent.
Déjà, la « Coalition Rétrofit hydrogène », dont je suis membre fondateur, s’est constituée le 11 février 2023 pour établir un pont nécessaire afin de préparer cette transition du transport décarboné, dans l’attente de séries industrielles des constructeurs qui sont tous sur la ligne de départ : Gaussin, Hyvia, Iveco, Hyzon, Ehm, Green GT, Chéreau pour ses remorques frigorifiques et même Safra pour les bus et autocars, etc…
Il en de même pour les bateaux, que ce soit la plaisance comme le Yacht Hynova, ou le futur cargo porte-containers, Energy Observer2.
Qui plus est, c’est à quai que le bateau pollue également, en utilisant des groupes diesel qui peuvent dès à présent être remplacés par des générateurs à hydrogène propres et silencieux, car la pollution sonore n’est pas neutre, non plus, pour la santé des riverains.
Ces mini-centrales électriques à hydrogène sont maintenant efficientes tels Eodev, Helion, H2X, Evol-E, etc., pour la décarbonation de nos ports et de nos chantiers.
Ces ports que j’ai visités comme Bordeaux, Marseille, Saint-Tropez, Monaco et aussi Bastia-Ajaccio pour le projet Dephy. Et enfin, les grands ports industriels tels Dunkerque et Le Havre-Port Jérôme, qui sont étroitement liés aux industries lourdes les plus polluantes de l’acier, du ciment et des engrais azotés. Ces trois métiers consomment 900 000 tonnes d’hydrogène gris produit à partir du pétrole ou du gaz, et qui devront permuter pour l’hydrogène renouvelable.
En même temps, l’acier et le ciment vont permettre la décarbonation du bâtiment, tant pour les chantiers que pour les logements, qui seront équipés de chaudières à hydrogène déjà en fonctionnement comme Thermea de Bulane.
C’est un mal pour un bien car cette massification des territoires industriels historiques se traduira par le déploiement massif de la filière hydrogène avec consolidation de nouveaux usages qui vont se généraliser avec le maillage des stations telles Atawey, Madic, Hydrogenics, Avia, etc.
Il y a déjà 250 stations à hydrogène en Europe, et cette même Europe va investir dans les corridors hydrogène avec l’objectif de 1 000 stations en 2030.
L’accroissement des capacités de production à partir des énergies renouvelables est la clé du développement de cette Hy-Révolution.
La réindustrialisation de notre territoire se fera aussi avec l’adaptation des infrastructures de stockage qui seront contraintes de passer progressivement du gaz fossile à l’hydrogène tels Storengy, Terega ou Ad Venta.
Par ailleurs, pour réussir cette grande mutation, nous comptons sur les collectivités qui ont déjà bien compris l’intérêt écologique, économique et bien évidemment politique tels que des régions comme Normandie, PACA ou des villes comme Pau ou Belfort.
En effet, l’hydrogène vert a quitté sa phase de lancement pour entrer dans sa phase de développement mondial. Ainsi, pour déverrouiller l’ère de l’hydrogène, il faudra ouvrir la voie à de nouvelles normes française et européennes car c’est au niveau du cadre réglementaire et financier qu’il faut une vraie impulsion pour nos investisseurs.
En parallèle, les budgets dédiés à la Transition énergétique devront être augmentés en Europe pour répondre au plan américain IRA (Inflation Reduction Act). France 2030 va permettre justement la mise en œuvre de propositions réglementaires et de soutien financier aux acteurs de la filière hydrogène renouvelable sur l’ensemble de la chaine de valeur.
C’est ce que j’attends de la mise à jour de la feuille de route hydrogène par le Président de la République, en juin 2023, car notre objectif c’est bien de produire 1 million de tonnes d’hydrogène renouvelable et de créer 100 000 emplois d’ici 2030
Rapprochons le futur avec l’hydrogène.
COMMENTAIRES
Pour le maritime et l’aviation il n’y a certainement aucun doute, mais pour le routier il devra se battre et partager le marché avec la batterie.
Serge Rochain
Le « Maître », incontesté et incontestable peut-il nous rappeler combien il faut consommer de Mwh (voire de Twh !) électriques pour récupérer, sous forme d’hydrogène « vert » (sous-entendu produit par électrolyse de l’eau) unTwh d’équivalent énergétique sous forme « H² » ?
Étude de l’ADEME sur le sujet Hydrogène avec estimation du rendement : https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/rendement-chaine-h2_fiche-technique-02-2020.pdf
« L’hydrogène n’étant qu’un vecteur, son emploi énergétique suppose qu’il soit produit, conditionné et converti in fine pour
être utilisé au point d’usage. Cette cascade de transformations se traduit, comme on a pu le voir, par une dégradation du
potentiel énergétique, et un rendement de la source électrique à l’usage de l’ordre de 25%, voire 30% avec les
meilleurs équipements actuels. »
rendement de la filière H2 de la centrale électrique à la sortie du moteur électrique:
H2 comprimé: 25%
H2 liquéfié: 20%
prix garanti aux futures éoliennes en mer: 130 €/MW.h
investissements: électrolyseur: 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans
investissements: compresseur: 100 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 10 €/an soit 250 € sur 15 ans
investissements: pile à combustible: 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans
investissements: moyens de transport et de stockage 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans.
Total: 7750 € /kW sur 15 ans.
Si taux d’utilisation: 80%: 15 ans * 365 jours * 24 heures * 1 kW = 105120 kW.h soit 70 €/MW.h de consommation (pas de production de H2)
coût final: 130 € + 70 € = 200 €/MW.h à multiplier par 4 ou 5 en fonction du rendement = 800 € à 1000 €/MW.h mécanique.
Les électrolyseurs n’aimant pas du tout fonctionner à puissance variable, ils seront alimentés par le réseau électrique avec des émissions de CO2 de 500 g/kW.h (moyenne européenne) de l’électricité en sortie centrale.
2000 à 3000 g/kW.h mécanique en sortie moteur électrique.
Pendant ce temps, le MW.H de gaz (à 50 MJ/kg) est à 60 € et les moteurs thermiques ont un rendement maximum de 50% avec un investissement de moins de 50 €/kW et une durée de vie comparable.
Avec 50% de rendement, les émissions de CO2 sont de 400 g/kW.h soit 5 à 6 fois moins qu’avec de l’hydrogène.
même en utilisant ces MCI gaz loin de leur rendement maximum ils resteront plus compétitifs et moins polluants que des véhicules H2.
Est-il bien raisonnable de produire de l’électricité avec des centrales à gaz ou à charbon pour faire de l’hydrogène pour faire rouler, voler ou naviguer des mobiles avec les investissement et coûts ci dessus alors qu’il pourraient fonctionner au gaz en attendant la fusion nucléaire?
à guérin.
Cette démonstration me semble tout à fait pertinente et rationnelle…
Mais je ne suis pas certain qu’elle soit susceptible, si peu que ce soit, d’ébranler les « certitudes » de certains « terreplatistes » convaincus !
je n’en cite aucun pour ne faire de peine à personne ! N’est-ce pas Serge Rochain ?
@Guérin,
Je me permets de vous « challenger » et aussi de vous contredire sur le point de la fusion qui ne sera pas industrialisée au XXIème siècle (vu les avancements et les interrogations sur ITER, voir même elle ne sera jamais disponible à l’échelle pour l’humanité !!! Cf Charpak… qui voyait en ITER un trou sans fin pour une très longue période…).
D’autre part sur le Gaz :
– 1 – Les prix ont flirté les 300 Euros/MW.h l’an dernier !!! C’était un choc Gazier certes, mais de là à penser que les 60 Euros/MW.h vont être de mise pour longtemps !? pas sur… On peut donc aussi faire un comparatif avec un prix du Gaz à 200 Euros/MW.h… (ce qui peut arriver en Europe dans les années à venir…). Pour exemple : https://www.lepoint.fr/societe/le-reve-envole-du-camionneur-qui-a-converti-sa-flotte-au-gaz-16-04-2023-2516567_23.php
– 2 – Les volumes nécessaires aux Européens ne seront probablement plus garantis sous peu et dans ce cas, peu importe le prix, ce sera des « coupes » (dictature du Marché ou rationnement – déjà un peu en cours avec les -15% de consommation de Gaz dans chaque pays imposés par Bruxelles à tous les pays pour aider les Allemands…)
En revenant a l’hydrogène et sur votre calcul que je respecte mais en aiguisant un peu l’analyse :
« » investissements: électrolyseur: 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans « » Un cout de maintenance équivalent à l’investissement est aussi valable en Ordre de Grandeur soit donc 2000Euros aujourd’hui et avec une hypothèse forte de massification peut-être 1500 Euros dans 15-20 ans.
« »investissements: compresseur: 100 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 10 €/an soit 250 € sur 15 ans « » disons 200 Euros (en hypothèse optimiste)
« »investissements: pile à combustible: 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans » » disons 2000 Euros pour aujourd’hui et 1500 Euros dans 15 ans avec une massification
« »investissements: moyens de transport et de stockage 1000 €/kW, durée de vie: 15 ans, maintenance: 100 €/an soit 2500 € sur 15 ans. » » idem à 2000 Euros et 1500 Euros
« »Total: 7750 € /kW sur 15 ans. « » pouvant aller à 6200 Euros (Hypothèse plus optimiste) et 4700 Euros dans 15 ans.
« »Si taux d’utilisation: 80%: 15 ans * 365 jours * 24 heures * 1 kW = 105120 kW.h soit 70 €/MW.h de consommation (pas de production de H2) » » soit à 85% de Fc 111 690 kW.h converti en H2 et donc un prix entre 55 Euros/MW.h et 42Euros/MW.h pour « transformer de l’électricité en énergie de Stock » sans avoir payé l’électricité…
Suivant les prix d’achat de l’électricité (en France)
1- Si fait avec du « nouvel éolien en mer » à 44.90 Euros (ce sera en fait du Prix de marché in fine) ou de l’ARENH actuel cela ferait du (avec 20% ou 25% de restitution finale) 160 à 200 Euros « de prix d’énergie » pour faire 1 MW.h donc au total du 200 à 250 Euros le MW.h d’hydrogène en cout complet !
2 – Si fait avec du Prix de marché moyennement Bas – 80 Euros – cela fait 320 à 400 Euros « d’énergie électrique » et 360 à 450 Euros en cout complet pour l’Hydrogène.
3 – Si fait avec le Prix réclamé par EDF en prix ARENH – 135 Euros – cela fait 540 à 675 Euros de cout d’électricité au MW.h donc 600 à 700 Euros/MW.h !!!
Plutôt que de filer de l’ARENH à des plaisantins, on aurait mieux fait de démarrer une filière Hydrogène (en France) avec des Prix ARENH…
Pour les émissions avec 50 à 70g de CO2/kw.h cela ferait un « carburant » entre 200 à 350 g de CO2/kw.h (hors émission de l’installation) donc inférieur mais proche du GAZ in fine ! (Mais avec du Nucléaire à 4 g de CO2/kw.h cela fait un carburant entre 16 et 20 g de CO2/kW.h !!!)
Pour certains transports Lourds (péniches, trains hors lignes électrifiées, certains navires transmanches et pourquoi pas vers la Corse !?) l’hydrogène est à développer de toute urgence (Avis Perso), avec des niches à prendre. Par contre sur de longues distances, c’est pas gagner… (Pour les voitures, c’est à oublier pour le moment, comme la Fusion…, mais du coté de certains carburants de synthèse sachant que l’on aura des problèmes sur les batteries et aussi sur le pétrole !!! avec du Nucléaire et des prix bas garantis, la question peut se poser surtout pour le régalien sur le long terme…).
Conclusion : L’Hydrogène coutera bien cher par rapport aux diverses énergies que l’on achète aujourd’hui dans tous les cas !!! Par contre en roue de secours devant des incertitudes tel que l’approvisionnement en Gaz et du Pétrole sur le long terme c’est tout de même à envisager sérieusement, mais à placer dans des « outils/machines » intelligemment et avec une certaine parcimonie car cela coutera bien cher… (en Power to Gaz to Power avec du Nucléaire ancien pour le produire, c’est pas si mal pour passer des périodes d’Ultra pointe hivernale qui ne font que quelques centaines d’heures par an !!!)
@Guérin,
Pour « rajouter » au raisonnement comparatif Hydrogène versus GAZ, on peut aussi ajouter l’impact d’une progression forte de la Taxe Carbone Européenne.
Si dans 15-20 ans cette Taxe atteint les 200 ou 250 Euros/Tonne de CO2 (elle est déjà à 100 Euros en Suède et les Suédois, du coup, avancent très vite dans la décarbonation et seront surement « exportateur » de solutions techniques dans le Futur !), alors le cout du Gaz aura à 50% de rendement et 400g de CO2/kW.h, soit 400kg/MW.h –> 0.4 Tonne/MW.h x 200 – 250 Euros/Tonne = 80 à 100 Euros/MW.h de Malus à Terme !!! Ce qui est tout sauf négligeable !!!
Avec un GAZ (rendu en Europe y compris les Frais de Stockage sur plusieurs mois et autres nécessités) à 200 Euros/MW.h et une Taxe Carbone l’impactant à 100 Euros/MW.h —> Cela donne 300 Euros/MW.h (avec en plus un fort impact sur la Balance Commerciale !!!)
Un Hydrogène autour de 300 Euros/MW.h (ce serait à ce prix en utilisation industrielle et pas pour des particuliers à ce prix) avec des process « Français », c’est tout sauf déconnant… Par contre le déploiement de l’hydrogène vers les particuliers coutera une fortune en réseaux…
Pour Rappel 1 baril de pétrole fait 1.6 MW.h donc à 100 dollars le baril, cela fait 62.5 dollar le MW.h (avant raffinage, distribution et Taxes) et dans un litre de carburant il y a 10 kW.h donc à 2 Euros/litre cela fait 200 Euros/MW.h … (mais en payant tout plein de Taxes mais aussi un transfert de rente massif et provoquant une Balance commerciale plombée…)
L’Hydrogène ce sera cher, mais a t’on l’embarras du choix pour les décennies à venir !??
Là où Jancovici a bien raison, c’est de dire que l’énergie réellement « bon marché » cela va se finir un jour !!! (L’hydrogène ne sera jamais « bon marché » mais potentiellement bien utile tout de même)
@APO. En utilisant les données très instructives de Guérin, on arrive effectivement à un effet de levier qui chamboule la donne sur l’empreinte carbone de H2. J’arrive aux mêmes conclusions que vous et je les résume ci-dessous selon l’origine de l’électricité.
É: 60 g de GES/kWh_moteur ;
PPV: 220 g de GES/ kWh_moteur;
N : 16 g de GES/ kWh_moteur;
Gaz (593 g GES) : 2372 g de GES/ kWh_moteur;
Charbon (1152 g GES) : 4608 g de GES/ kWh_moteur;
Mix (350 g GES) : 1400 g de GES/ kWh_moteur;
Les émissions GES si sourcées en N par kWh_moteur sont autour de 20 g; à 60 g avec des É et 220 g en PPV; Gaz et charbon sont out (2372 et 4608 g), autant les utiliser en direct. Et un mix typique à 350 g est aussi out avec 1400 g de GES.
D’un point de vue émission GES, H2 jaune fabriqué avec du N est excellent, bien meilleur que le vert fabriqué avec les ENRi. C’est bon avec du É pur, mais comme le dit Guérin, s’il faut le mélanger avec un mix électrique moyen pour que les électrolyseurs fonctionnent, on disjoncte. Avec du PPV pur, on est à 220 g (pas mauvais mais sans plus), mais mêmes remarques pour le mix électrique.
Conclusion : l’UNIQUE business case qui a vraiment un sens du point de vue GES, c’est l’H2 jaune à 20 g_moteur, celui produit à partir du N (ou hydro, mais l’hydro a peut-être mieux à faire que fabriquer de l’H2). L’hydrogène vert varie entre 60 et 1400 g_moteur de GES, donc au niveau du gaz, pas d’intérêt. Je ne m’intéresse pas aux coûts ici, mais même là, le H2 jaune semble avoir une place tout à fait pertinente.
@Denis Maigrot,
Merci pour votre commentaire pour élargir le débat et prendre de vraies perspectives.
En effet l’hydrogène a un certain avenir en France, toutefois le stockage coutera bien cher… de même que les Réseaux !
Une utilisation sur des sites industriels marchand en quasi continu avec de l’H2 fabriqué en quasi continue est la solution le plus économique. Il faut donc une énergie dédié pilotable (d’où l’annonce d’Arcelor pour Dunkerque et le transfert vers de la sidérurgie avec du H2 juste après l’annonce de la paire d’EPR2 à Gravelines – juste à coté de Dunkerque !).
Un point à rajouter qui va bien (à mon sens) avec l’hydrogène en France. On a 70% de Nucléaire peu variable à la semaine mais largement pilotable à l’année. La fabrication du H2 nécessiterait une eau chaude/chauffée pour un meilleur process. L’eau chaude se stocke pas trop mal sur une à 2 semaines dans de grandes cuves dédiées… A mon avis, les ENRi peuvent jouer le role de la « chauffe » de l’eau sur certains sites de production de l’hydrogène et cela amortirait/piloterait un peu leur consommation et aux niveaux des électrolyseurs (il en faudra des palanquées !!!) on doit pouvoir faire du piano avec cux-ci pour monter et descendre un peu les cadences. En cas de grand froid anticyclonique, les électrolyseurs seront à mettre à l’arrêt (donc leur débouchés), mais sur 1 hiver Français on parle de 4 à 6 semaines Grand maximum de Grand froid et plutôt de 2 de manière assez commune. Donc des arrêts de production pas énormes et qui peuvent être l’occasion de certaines opérations de maintenance (dont l’inspection de la tuyauterie qui va être sacrément mise à contribution avec des problèmes de CSC à prévoir…). De plus des TAC, avec des stocks pour quelques dizaines d’heures de fonctionnement juste approvisionné en début d’hiver (voir des stocks communs avec des usages type ferroviaire ou péniche) cela peut également être une solution pour les heures d’hyper pointe…
Donc (Avis Perso), faire de l’hydrogène (en process complet) à partir de 70 ou 80% de Nucléaire + 20 à 30 % d’ENRi (en comptant sur une inflexion légère de production, sur la chauffe de l’eau, peut-être sur des process de compression en heures pleines d’ENRi et d’autres petits trucs pilotables), c’est jouable avec même des effets d’effacement « bénéfiques » pour le réseau (donc « rémunérable » de facto !) en effacement comme en consommation de « pointe »…
Penser que l’hydrogène va régler les problèmes d’un réseau 100%ENR avec peu d’hydraulique, c’est pour notre époque (pas de mon vivant en tout cas), peut-être pour la génération future, mais cela couterait excessivement cher !!! (et niveau aciers spéciaux cela demanderait des volumes inouïs pour un back-up 1/2 intégral d’un réseau comme la France entre le réseau et les zones de stockage).
Nota : L’hydrogène c’est Hyper Dangereux et quand ça pête, ça pête fort !!! Beaucoup de monde oublie qu’à Fukushima, c’est l’hydrogène qui a fait littéralement explosé les enceintes des réacteurs !!! (ce n’est pas de la matière radioactive qui a explosé !).
@ Guérin
Merci pour votre démo, je la garde en librairie !
@ Daniel Schricke je cite SR
« Pour l’aviation il n’y a certainement aucun doute »
Sur l’usage en aviation : l’H² est une imbécilité égale à son niveau !
Et on entend que des scénarios 100%ENR « valident » la méthanation de CO2 + Hydrogène pour faire du CH4 (méthane) et ainsi pouvoir espérer se passer de Nucléaire (ADEME et NEGAWATT) !!! MAIS COMBIEN cela couterait -il !?
A 300 Euros/MW.h l’hydrogène est déjà très cher par rapport aux prix de marché des Energies présentes actuellement et pourtant déjà produit dans des conditions optimales pour atteindre ce prix !!! A combien peut-on espérer avoir le MW.h de CH4-Méthane issus de la méthanation ??? (techniquement c’est réalisable, mais de manière technico-économique cela nous emmènerait où??? )
Le technico-solutionnisme à outrance nous empêche de voir les réalités du Futur !!! L’énergie va (re)-devenir très chère et comme toutes nos activités économiques ont besoin d’énergie (la moins chère possible), cela va bloquer à divers niveaux et nous emmener dans des suites de crises imprévues si nous continuons de regarder aillleurs!!!
L’Hydrogène, OUI, mais comme ce sera cher il faut l’utiliser là où ce sera optimal et aussi et surtout en pensant aux pics des hydrocarbures… (mais on n’en aura pas à foison pour le mettre dans des voitures de Monsieur « tout le monde »).
Je vois que la tribu du XIX em siècle à parlé….. inutilement comme d’habitude, tout en s’appuyanbt sur des démonstrations auto-stupidées.
Mais il y en a tellement réunis ici, à qui j’ai décidé de ne plus répondre que ce sera mon message sur ce forum particulier.
@Rochain. Comment ? Devons-nous comprendre que le sieur tire sa révérence ? Mais non, Rochain, vos démonstrations auto-stupidées sont toujours très attendues, si si, ne partez pas comme ça. Que serait ce forum sans votre verve, sans votre magistral parti-pris, sans votre inégalée mauvaise foi ? Et qui défendra les ENRi si vous n’êtes plus là ?
Tiens un message CONdescendant du « Père Vert » Serge ! Un de plus…
Le XIXème siècle, un joli siècle sous certains aspects avec de Vrais découvertes et de Vrais LOIS PHYSIQUES édictées et non remises en cause depuis (Hommages à Carnot, Joule, Ohm, Becquerel et tant d’autres…)… Et le début de l’école républicaine, avec le début de la « presque » égalité des chances pour tous en France…
Le XXIème siècle et ses hologrammes (dont LFI a fait de beaux usages) est pour le moment le siècle de l’esbrouffe, du mensonge, du retour à l’entre-soi et des classes sociales… Et la fin de l’école républicaine avec la fin de l’égalité des chances par l’école… Que de plastiques au XXIème siècle !?
Je comprends la fascination du « Père Vert » Pépère pour le XXIème siècle !!! Que de Lumière sort de sa « vesica » et que de « plastique » dans ses propos !!!
« L’accroissement des capacités de production à partir des énergies renouvelables est la clé du développement de cette Hy-Révolution. »
Dommage, on aurait pu croire l’auteur, qui est tout de même un tantinet partial dans son éloge dithyrambique, mais cette citation ci-dessus prouve qu’il n’est ni crédible, ni objectif.
Rephrasons alors (sans aucunement cautionner cette citation, par ailleurs) : « L’accroissement des capacités de production à partir des énergies DÉCARBONÉES est la clé du développement de cette Hy-Révolution. »
Au passage, l’auteur n’oublie pas de brosser le portrait dans le sens des subventions, beau travail de lobbying. Pour la crédibilité, hum, comment dire…
Quand on observe la production d’un parc éolien offshore comme celui de Saint-Nazaire, promettant d’alimenter 20 % du département de Loire-Atlantique, on peut avoir quelques doutes : https://energygraph.info/d/VHZHpV74k/production-per-unit?orgId=1&var-countries=FR&var-production_types=wind_offshore&var-units=17W0000014455651&var-units=17W000001445567Y&from=now-2d&to=now
En attendant que l’hydrogène dit « vert » devienne compétitif, sans même parler du « power-to H2-power, on peut d’ores et déjà utiliser le « bleu » : le prix de la tonne de CO2 émise en Europe atteint les ~100 euros, le rendant maintenant compétitif, d’autant que le marché du carbone a été durci il y a quelques semaines .
@Biophile,
L’hydrogène peut être bleu si on capte le CO2 et qu’on le séquestre…
Où sont les réels projets de séquestration à l’échelle !? (quelques trucs en Mer du Nord et à Lacq)
Quel volume et quel Flux sont possibles dès aujourd’hui !?
Et on demande d’ores et déjà à tous les pays européens de maintenir le moins 15% de consommation de Gaz ! Donc faire beaucoup d’hydrogène Bleu semble plus que compromis…
L’hydrogène Vert-Jaune ou Jaune-Vert (suivant le point de vue) semble être l’avenir de l’hydrogène européen (le Bleu est compromis en volume et en couleur, sans séquestration c’est Gris et même gris foncé vu les émissions…)