Hydrolien: le gouvernement réclame une étude (Hulot)
Le gouvernement a demandé une étude sur l’hydrolien, a annoncé mercredi le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, soulignant que cette énergie restait encore très chère.
Les hydroliennes sont des turbines sous-marines qui produisent de l’électricité grâce aux courants.
« Les coûts de production des hydroliennes présentées aujourd’hui par les professionnels apparaissent, il faut en convenir, très élevés, même à long terme et même par rapport à l’éolien offshore », a déclaré Nicolas Hulot en réponse à une question du député (LREM) Didier Le Gac.
« On doit donc envisager des appels d’offres commerciaux, continuer la recherche et le développement de ces technologies en accompagnant les différents acteurs, notamment dans le cadre des coopérations internationales », a-t-il poursuivi.
« Et c’est dans cette perspective, pour identifier précisément le potentiel de l’énergie hydrolienne qu’avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), nous avons demandé une étude complémentaire », a conclu le ministre.
Laurent Schneider-Maunoury, président de Naval Energies, un acteur du secteur, avait dit cette semaine espérer « très fortement un signe positif » du gouvernement sur le sujet.
Plus généralement, les industriels des Energies Marines Renouvelables (EMR) et élus locaux ont tiré de concert la sonnette d’alarme mardi aux assises des EMR à Cherbourg, redoutant que l’État ne tue dans l’oeuf cette filière prometteuse d’emplois mais très en retard en France.
En ce qui concerne cette fois l’éolien en mer, le gouvernement a lancé des renégociations sur les tarifs de rachat d’électricité des six premiers projets de parcs au large des côtes françaises.
« Nous allons nous réunir avec le Premier ministre dans quelques jours à ce sujet », a indiqué Nicolas Hulot.
« Les coûts de cette technologie ont baissé fortement au cours des dernières années et nous souhaitons que l’Etat, qui est totalement engagé pour le développement de cette filière, évidemment puisse bénéficier de ces économies pour lancer encore plus de projets », a-t-il rappelé.
En cas d’échec des négociations, le gouvernement veut annuler les appels d’offres pour pouvoir en relancer dans la foulée.
Un amendement en ce sens a été déposé dans le cadre de la nouvelle lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi « pour une relation de confiance avec le public » et il a été adopté par les députés.