Un modèle réduit de l’Hyperloop d’Elon Musk bientôt en service à Chicago ?
Il faut bien le reconnaitre, Elon Musk a une imagination débordante et une envie sans faille de révolutionner le monde.
Le charismatique fondateur de Tesla pourrait bien être un des entrepreneurs les plus innovants et un des philanthropes les plus actifs de ce début de 21ème siècle.
Il ne manque en effet aucune occasion de créer le buzz avec des projets toujours plus fous les uns que les autres : commercialisation d’un camion à motorisation électrique dans moins de 2 ans, lancement d’une couverture Internet très haut débit universelle en 2021, généralisation des batteries de stockage d’énergie géantes…
C’est aujourd’hui avec un projet inédit de navette à grande vitesse 100% électrique qu’Elon Musk fait parler de lui.
Le moyen de transport urbain du futur ?
L’entrepreneur sud-africain a en effet révélé sur Twitter que sa société spécialisée dans le creusement de tunnels venait d’être sélectionnée par la ville de Chicago pour développer un nouveau type de transport en commun public en charge de relier le centre-ville à l’aéroport en un temps record et, surtout, sans aucune émission de dioxyde de carbone.
La Mairie de Chicago a confié à la société The Boring Company la construction et le déploiement d’un projet de train futuriste à très grande vitesse pour assurer le transport de passagers depuis et vers l’aéroport international O’Hare.
Ce Chicago Express Loop se présentera sous la forme d’un train à sustentation magnétique capable de circuler à 240 kilomètres par heure : une vitesse qui permettra de parcourir plus de 32 kilomètres en 12 minutes.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler avec le Maire et la Ville pour apporter ce nouveau système de transport public à grande vitesse à Chicago (…). Chicago nous donne l’opportunité de montrer qu’il peut être utile, économiquement viable et déployé à grande échelle », s’est félicité Elon Musk en rappelant que la chose la plus compliquée avec une nouvelle technologie « c’est de prouver aux gens que ça peut effectivement être utile ».
Une navette composée de plusieurs voitures électriques
Gros avantage du projet d’Elon Musk : son caractère respectueux de l’environnement.
La navette du Chicago Express Loop se composera en effet de plusieurs voitures à motorisation 100% électrique.
Ces voitures seront conçues à partir des pièces de châssis modifiées du célèbre SUV Model X de la marque Tesla. Chacune pourra transporter entre 8 et 16 passagers.
« Nous disposons de la technologie de véhicules électriques et autonomes la plus avancée au monde, et nous pouvons l’appliquer pour exploiter le tunnel », a expliqué Elon Musk lors de sa conférence de presse à Chicago.
Le PDG de Tesla n’a pas manqué d’expliquer l’avantage écologique de son projet par rapport au système de transport classique qu’est le taxi (motorisation thermique). De plus, grâce à un tunnel dédié uniquement à son utilisation, la Chicago Express Loop s’affranchirait également des embouteillages.
Le Chicago Express Loop, petit frère de l’Hyperloop
Selon Rham Emanuel, maire de Chicago, la construction du projet pourrait débuter « d’ici trois ou quatre mois » pour des travaux pouvant aboutir à un premier tunnel opérationnel entre 18 et 24 mois.
Et à la question de savoir si Elon Musk sera en mesure de rassembler le milliard de dollars d’investissement que nécessite le projet, le principal intéressé semble plutôt optimiste. Notamment en raison des « perspectives économiques assez irréfutables » d’un système de transport jugé révolutionnaire.
Elon Musk semble particulièrement confiant sur la réussite et le succès de son fameux concept Hyperloop, un train à très grande vitesse (1.200 kilomètres par heure) à sustentation magnétique qui a inspiré le Chicago Express Loop.
Ce projet complètement fou a été lancé en 2013 par le milliardaire avant d’être développé par une multitude de sociétés.
Parmi elles, l’Hyperloop One envisage même de lancer d’ici 2021 un train capable d’effectuer la liaison entre Washington et New York, soit 330 kilomètres, en 29 minutes. De là à dire que l’idée relève de la science-fiction, il n’y a qu’un pas…