Iberdrola : bénéfice net en hausse au 1S, porté par la filiale américaine

Le groupe énergétique espagnol Iberdrola a enregistré et publié jeudi 20 juillet 2017 un bénéfice net en hausse de 4,2% pour le premier semestre, à 1,5 milliard d’euros, grâce à sa filiale aux Etats-Unis qui a notamment bénéficié d’une hausse des prix de l’électricité.

Iberdrola a aussi engrangé 255 millions d’euros grâce à la fusion du fabricant d’éoliennes espagnol Gamesa, dont il possède 8%, avec la branche éolienne de l’allemand Siemens, explique le groupe dans son rapport semestriel.
Cette rentrée d’argent a permis de compenser les éléments « négatifs » en Espagne, où la production hydroélectrique a chuté à cause de la sécheresse, et au Royaume-Uni, qui continue de souffrir de la chute de la livre due aux craintes liées au Brexit.
Le chiffre d’affaires a progressé de 1,8% à 15,2 milliards d’euros, mais l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a reculé de 3,6% à 3,75 milliards.

Pour l’ensemble de 2017, Iberdrola espère une croissance du bénéfice net « similaire à celle enregistrée au premier semestre ».
La filiale américaine, Avangrid, a fourni 14% du bénéfice net du semestre, précise Iberdrola dans un communiqué. Les bénéfices de son activité réseau ont augmenté de 10% et ceux de l’activité renouvelables de 19%.
Ces hausses sont dues principalement à « une hausse du prix de l’électricité » payé par les consommateurs à New York et dans le Connecticut, ainsi qu’à un ajustement des comptes « favorable », la différence des normes comptables entre les Etats-Unis et l’Europe ayant tourné ce semestre à l’avantage de la filiale américaine, a expliqué un porte-parole à l’AFP.
L’activité au Brésil a vu sa marge brute fortement progresser (+31,5%) grâce notamment à la revalorisation du real.
A eux seuls, les Etats-Unis et le Brésil représentent 40% du chiffre d’affaires, précise Iberdrola, et leurs bons résultats « ont compensé le résultat en baisse au Royaume-Uni », où Iberdrola a vendu moins d’énergie en raison de la « climatologie douce ».
Au Royaume-Uni, la marge brute a également chuté de 40% en raison surtout de la dévaluation de la livre sterling, mais aussi de la baisse de la production due à la fermeture de la centrale électrique de Longannet, et de moindres ventes de gaz.

L’Espagne a vu sa production hydroélectrique chuter de 52% en raison de la faiblesse des pluies, alors que la demande progressait de 1,5%. Le printemps et le début de l’été ont été marqués par une forte sécheresse dans le pays: au 30 juin, le taux de remplissement des réserves des barrages n’était que de 38%, selon Iberdrola.
Cette baisse « n’a pas pu être compensée » par les autres formes d’énergie, comme le nucléaire, explique le groupe qui a donc vu augmenter ses coûts d’approvisionnement à l’étranger de 7%.
La dette nette financière augmente légèrement, à 29,4 milliards fin juin contre 29,2 fin décembre.