Une étude dénonce l’impact sanitaire d’investissements d’HSBC dans le charbon
Une étude publiée mercredi dénonce l’impact pour la santé d’investissements de la banque britannique HSBC dans plus de 70 nouvelles centrales à charbon dans le monde.
L’association de lutte contre la pollution de l’air CREA, dans un blog publié mercredi sur son site, assure que ces centrales électriques à charbon, si elles sont finalisées, occasionneraient environ 18.700 morts causés par la pollution de l’air et des dizaines de milliers d’hospitalisations pour asthme, naissances prématurées, entre autres graves problèmes de santé.
Elle s’appuie sur une enquête publiée fin avril par l’association environnementale Market Forces.
HSBC affirme que son exposition à de tels investissements est minimal et relève de fonds indiciels qui peuvent comprendre des entreprises investissant ou bâtissant des centrales à charbon, et dans lesquels elle se doit d’investir pour le compte de clients qui en font la demande.
Le géant bancaire britannique et ses concurrents sont régulièrement accusées de tenir un double-discours sur l’environnement et le charbon.
Malgré leurs annonces en faveur de la neutralité carbone, Barclays, HSBC et Standard Chartered sont à « l’avant-garde du financement du pétrole, charbon et autres hydrocarbures », et très en retard sur les banques françaises notamment, affirmait ainsi la semaine dernière un rapport de l’ONG Reclaim Finance.
HSBC en particulier aurait fourni plus de 15 milliards de dollars à des entreprises de charbon en deux ans, selon cette étude.
Le géant bancaire assure ne plus financer de nouvelles « mines de charbon thermique (à savoir destiné à l’énergie et non à la sidérurgie) et de clients dépendant de l’énergie au charbon, et nous n’avons pas financé de projets de nouvelles centrales électriques au charbon depuis 2018 ».
Il a aussi annoncé son intention de présenter d’ici fin 2021 une nouvelle politique liée au charbon.
D’après CREA et Market Forces ces engagements excluent toutefois le bras de gestion d’actifs de la banque, qui constitue ainsi une niche par laquelle les investissements dans le charbon, certes minimes, ont toujours lieu.
HSBC affirme par ailleurs continuer à travailler avec des secteurs à fortes émissions carbone comme les transports, la production électrique ou l’agriculture tôt dans leur processus de transition énergétique pour « les accompagner dans l’amélioration de leur gouvernance sur le climat et leurs objectifs climatiques »
ved/jbo/abx
COMMENTAIRES
Que disent CREA et Market forces de la politique allemande de développement du charbon jusqu’en 2020 et des lobbies allemands et bruxellois qui poussent à introduire le gaz dans la taxonomie européenne ?