Indemnité kilométrique : les Français encouragés à aller travailler à vélo
Dans le cadre de la transition énergétique, la loi publiée au journal officiel mardi dernier prévoit le versement d’une indemnité kilométrique vélo. Les salariés souhaitant se rendre à leur travail à bicyclette bénéficieront d’une aide de l’Etat, reversée en partie ou en totalité par les employeurs. Ce décret sera applicable rétroactivement à compter du 1er juillet 2015.
Dans le cadre du Plan d’action « mobilités actives », une expérimentation de l’indemnisation kilométrique menée l’an dernier sur un échantillon de plus de 8 000 salariés répartis dans 18 entreprises, a permis de faire passer le nombre de cyclistes se rendant à leur travail de 200 à 419. Chaque participant a reçu 0,25 € par kilomètre parcouru. Désormais, l’ensemble des salariés du territoire pourront profiter de cette indemnisation sur laquelle ils bénéficieront d’une exonération fiscale.
À partir du 1er janvier 2016, l’employeur pourra lui bénéficier d’une réduction de l’impôt sur les sociétés s’il achète une flotte de vélos à destination de ses employés. L’article 39 de la loi relative à la transition énergétique prévoit que cette exonération soit équivalente « aux frais générés par la mise à la disposition gratuite de leurs salariés, pour leurs déplacements entre leur domicile et le lieu de travail, d’une flotte de vélos, dans la limite de 25 % du prix d’achat de ladite flotte de vélos ».
L’indemnisation prend en compte tous les frais engagés par le salarié, qu’il se déplace à vélo ou en vélo électrique, pour les trajets domicile-travail et vice-versa. Son montant sera fixé prochainement par décret. Elle pourra être cumulée avec les abonnements aux transports publics ou aux locations publiques dans le cas d’un trajet à destination d’une gare ou d’une station ou lorsque le lieu de résidence du salarié se situera hors du périmètre de transport urbain.
La Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) s’est félicitée de la promulgation de la loi de transition énergétique. L’association souhaite que le vélo soit un acteur des politiques de mobilité et attend de voir, dans les faits, l’impact de ces mesures.
Samuel BEDIN
Crédits photo : TouringClubSuisseSchweizSvizzeroTCS
COMMENTAIRES
D’abord il y a la distance entre le domicile et le lieu de travail , puis il faut deposer les gamins a l’ecole , puis y a le confort , la fatigue le stress ,l’orgueil ( ça fait « sans-dents » d’aller au boulot a velo) et puis les francais n’ont pas l’esprit » Batave » pour pedaler de la sorte ; et pourtant » si tous les velos voulaient se donner la mains » (!) ce serait bien pour tout le monde .
La distance pas pour tout le monde,deposer les gamins à l’école y a surement des solutions (comment font les pays nordiques?),le stress,la fatigue:la voiture surement plus stessant et fatiguant que le vélo quand à l’orgueil:justement le vélo c’est la classe la bagnole c’est pour les beaufs!!!
Jusqu’à 5km en milieu urbain, le vélo est justement plus rapide et plus pratique que la voiture (pas de bouchons, pas de temps perdu à se garer, etc…)… Ensuite, il y a des accessoires disponibles pour tous les usages (transport des enfants de tous âges, acheminement de bagages, voire pour aller faire les courses…) Le confort ? Parlons-en : qui a déjà eu un « besoin pressant » en plein trafic ? l’avantage du vélo, c’est qu’on peut s’arrêter quand on veut (et presque où on veut) en cas d’urgence… Avantage non négligeable : grâce à cette IKV, les salariés seront en quelque sorte payés pour faire du sport, au lieu d’aller dans des salles claquer un fric fou pour grosso modo le même résultat… Reste l’orgueil : les « m’as-tu-vu » pourront se payer des vélos à 3 ou 4 000 euros pour continuer à frimer ! Mais le bon sens devrait prendre le dessus pour les prisonniers des « heures de pointe »…
Pour ma part, je félicite les pouvoirs publics pour la mise en oeuvre de cette indemnité kilométrique !
Moi-même « vélotaffeur » depuis maintenant 6 ans (et depuis que ma belle-mère me reprochait d’aller travailler en voiture !), je ne peux plus me passer de mes deux vélos (un vélo de ville et un vélo pliant pour me faire récupérer de temps en temps en fonction de la fatigue ou le vendredi soir pour profiter plus tôt du week-end en famille).
Je conduis les enfants le matin à l’Ecole en tenant le vélo à la main puis je me mets en route (je combine le Tramway et/ou le train pour l’aller). Au soir, je fais les 15 Km complets pour le retour.
Avec l’habitude, on pédale comme on respire et on ne ressent même plus la fatigue mais juste le plaisir de liberté, contrairement à la voiture où les automobilistes sont parfois si violents entre eux pour le moindre petit détail.
Dans une autre Vie, j’aurais tellement aimé vivre aux Pays-Bas ou encore au Danemark (un vrai Paradis pour les vélos !).
Personnellement, en terme d’équipement, je conseille un vélo équipé d’un moyeu arrière Nexus qui nécessite très peu d’entretien contrairement à un dérailleur standard, des freins à tambour ou à disques ainsi que de bons pneus (Michelin Protek Plus, Schwalbe Marathon Plus…). Malheureusement, notre pays n’est pas habitué à faire cohabiter les vélos avec les voitures. On aperçoit parfois des « pseudo-pistes cyclables » dessinées sur un bout de trottoir et il y a encore du chemin à faire. Lorsqu’on a la Chance de rouler sur de vraies pistes cyclables, malheureusement on tombe parfois sur des restes de chantiers (graviers, clous, etc…) et surtout, surtout… des bouts de verre après que certains aient préféré briser leur bouteilles d’alcool par terre plutôt que de les jeter dans une poubelle (certains doivent fantasmer sur les pneus de vélos crevés ! :-D).
En tout cas, j’encourage tous ceux qui le peuvent à prendre leur vélo et découvrir (ou re-découvrir) la joie de ce moyen de transport ! 😉