Délesté d’Innogy, RWE confirme ses objectifs annuels
En pleine recomposition, l’énergéticien allemand RWE a confirmé mardi ses objectifs annuels après avoir cédé sa filiale d’énergies renouvelables Innogy à son compatriote EON, première étape d’une vaste redistribution des cartes entre les deux groupes.
RWE a affiché un « solide premier semestre » sur le plan financier, tout en avertissant que ses chiffres étaient « d’une valeur informative limitée » en raison du changement de périmètre du groupe.
En sortant Innogy des calculs, le bénéfice net pour « RWE seul » a reculé de 22,6% à 683 millions d’euros entre janvier et juin, tandis que son excédent brut d’exploitation ajusté (Ebitda) s’est érodé de 21,4% à 1,1 milliard d’euros.
Sur la période, le groupe a vu reculer ses recettes dans le charbon et le nucléaire, principalement en raison « de la baisse des prix de gros de l’électricité », alors que celles de la distribution et la commercialisation ont progressé.
Pour l’ensemble de l’année, RWE table sur un Ebitda ajusté situé entre 1,4 et 1,7 milliard d’euros et un résultat net ajusté dans une fourchette de 500 à 800 millions d’euros.
Avec EON, RWE s’est lancé dans une spectaculaire redistribution d’actifs, dont le bouclage est attendu fin 2019, pour faire du premier un géant des réseaux d’électricité et du second un spécialiste de la production d’énergie.
Cette opération complexe est d’abord passée par la cession à EON de 76,8% d’Innogy, filiale d’énergies renouvelables de RWE, avec une offre publique lancée fin avril.
RWE entrera en contrepartie dans le capital d’EON à hauteur de 16,67%, via une augmentation de capital de ce dernier, pour devenir le premier actionnaire de son rival historique et désormais partenaire.
Dans un deuxième temps, RWE prévoit de récupérer les énergies renouvelables d’Innogy ainsi que celles d’EON et quelques autres actifs dans des centrales, pour 1,5 milliard d’euros, tandis que les réseaux et portefeuilles clients d’Innogy resteront chez EON.
A la Bourse de Francfort vers 09H00 GMT, RWE caracolait en tête des valeurs vedettes, prenant 2,44% à 21,40 euros dans un marché en hausse plus modeste de 0,40%.
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