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L’Irena publie sa feuille de route pour la transition énergétique mondiale

Ces dernières années, les investissements dans les énergies fossiles polluantes ont eu tendance à baisser au profit de la hausse de ceux consacrés aux énergies renouvelables.

Rien ne prouve cependant que cette tendance va se pérenniser sur le long terme et que la baisse de la part du pétrole et de ses dérivés sera suffisante pour freiner la hausse des températures terrestres.

La démocratisation des ressources énergétiques décarbonées, et notamment des énergies renouvelables, apparait ainsi plus que jamais nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique.

Un impératif confirmé par l’Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (Irena) dans son dernier rapport. Dans « Global Energy Transformation : A Roadmap to 2050 », l’Agence plaide en effet pour le développement du renouvelable afin d’améliorer le bilan carbone de la communauté internationale mais également le développement économique mondial.

De l’importance de l’électricité renouvelable dans la transition énergétique mondiale

L’Irena a profité de la cinquième édition du « Berlin Energy Transition Dialogue », une des plus grandes conférences sur la transition énergétique mondiale, pour réaffirmer l’importance de la production d’électricité décarbonée dans les années à venir.

Pour les experts de l’Agence internationale, l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris pour le climat passera en effet par l’électrification profonde de notre société et le développement des énergies renouvelables.

Dans sa dernière publication, l’Irena estime que la demande mondiale en électricité devrait doubler d’ici la moitié du 21ème siècle. Cette évolution pourrait tout à fait être amortie grâce aux énergies renouvelables : 86% de la demande mondiale en électricité pourrait être satisfaite par les ressources renouvelables d’ici l’horizon 2050.

Pour accompagner cette transformation profonde du mix énergétique mondial, l’Irena plaide pour l’électrification massive de nos sociétés contemporaines. Il apparait en effet nécessaire d’assurer le développement des infrastructures (de production, de transport, de distribution…) adaptées à la multiplication des usages de l’électricité.

La feuille de route de l’Irena prévoit d’ailleurs que cette dernière sera majoritairement issue des énergies renouvelables solaires et éoliennes.

Les énergies propres : une aubaine écologique…

Pour l’Irena, accentuer l’électrification de la société et le basculement vers les énergies propres représente une opportunité écologique importante. D’autant plus que l’hégémonie des combustibles fossiles polluants est fortement néfaste pour notre planète.

« La course pour assurer un futur climatique sûr entre dans une phase décisive. Les énergies renouvelables représentent la solution la plus efficace et facilement accessible pour inverser la tendance à la hausse des émissions de CO2. Associer les énergies renouvelables à une électrification plus profonde pourrait contribuer 75% de la réduction en émissions requise pour le secteur de l’énergie », estime Francesco La Camera, Directeur Général de l’Irena.

… et économique pour nos sociétés

Si les dégâts climatiques sont à la source de pertes économiques conséquentes, il ne s’agit pas d’une fatalité.

La feuille de route de l’Irena insiste en effet sur l’importance économique du basculement vers une société électrique décarbonée. La transition énergétique mondiale est, selon l’Agence, une véritable opportunité pour la croissance économique mondiale.

« La transition vers les énergies renouvelables se justifie sur le plan. D’ici 2050, l’économie mondiale serait plus importante et les emplois créés dans le secteur de l’énergie feraient progresser l’emploi mondial de 0,2%. Les politiques visant à promouvoir une transition juste, équitable et inclusive pourraient maximiser les bénéfices pour les pays, régions et communautés. Cela accélérerait aussi l’accès universel et abordable à l’énergie. La transformation globale de l’énergie va au-delà de la transformation du secteur de l’énergie. Il s’agit d’une transformation de nos économies et de nos sociétés », assure M. La Camera.

Concrètement, les énergies décarbonées permettraient de favoriser des économies de l’ordre de 160 billions de dollars au cours des 30 prochaines années. Ces économies proviendraient principalement de la réduction des dépenses de santé et de la baisse substantielle des subventions accordées aux énergies fossiles polluantes.

« Chaque dollar dépensé pour la transition énergétique serait remboursé plus de sept fois. L’économie mondiale connaîtrait une croissance de 2,5 % en 2050 ».

La nécessité de s’adapter au changement

La transition énergétique mondiale passera bien évidemment par l’adaptation de nos modes de vie et de consommation.

L’Irena estime en effet que les politiques nationales doivent mettre en place les conditions nécessaires à l’innovation. Et notamment le développement des « systèmes de production d’énergie plus intelligents » et « le couplage des secteurs de consommation finale tels que le chauffage, le froid, et les transports ».

De plus, à l’heure où les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont augmenté en moyenne de 1% par an depuis 2014, l’Agence conseille aux États du monde entier de se concentrer sur des stratégies qui visent sur le long terme la neutralité carbone.

D’autant plus que les objectifs climatiques mondiaux ne seront atteints que si les émissions de CO2 diminuent de 70% d’ici 2050 par rapport à leur niveau actuel.

« La transformation de l’énergie gagne en dynamisme, mais elle doit encore s’accélérer davantage. L’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et l’examen des engagements nationaux dans le cadre de l’Accord de Paris sont les paliers pour rehausser le niveau d’ambition. Des actions urgentes sur le terrain à tous les niveaux, notamment le déblocage des investissements nécessaires à l’accélération de la transformation énergétique sont vitales. La rapidité et la clairvoyance des dirigeants sont essentielles : le monde de 2050 dépend des décisions en matière d’énergie que nous prenons aujourd’hui », conclut le Directeur de l’Irena.

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