Jadot tacle les regrets de Macron sur l’absence de Total aux JO
Le président de la République « ne cesse de satisfaire les besoins et les demandes de Total », a dénoncé lundi Yannick Jadot, en réaction aux regrets exprimés par Emmanuel Macron sur le désengagement du géant pétrolier comme sponsor des Jeux olympiques de 2024.
« Depuis deux ans que le président de République gouverne, il ne cesse de satisfaire les besoins et les demandes de Total. On le voit avec l’usine de la Mède et les importations d’huile de palme, qui ont démarré et qui participent de la déforestation », a affirmé le député européen EELV à l’occasion d’un déplacement à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
« On le voit avec la ratification en catimini du (traité de commerce euro-canadien) CETA, et on sait que le président (François) Hollande comme le président Macron ont été soutenir Total et l’exploitation des sables bitumineux (…) au Canada », a-t-il poursuivi.
« Que Total reste au coeur des politiques publiques de ce gouvernement comme des précédents ne nous surprend pas », a-t-il ironisé.
« La semaine dernière, le gouvernement est revenu sur la suppression des aides à l’export aux énergies fossiles. Dans les aides à l’export aux énergies fossiles récentes, il y a une aide de garantie de l’Etat de 500 millions d’euros pour un projet gazier au Mozambique qui concerne Total et Technip », a abondé à ses côtés la députée Delphine Batho (Génération écologie).
Emmanuel Macron a estimé dimanche que le désengagement de Total pour sponsoriser les Jeux olympiques de 2024 en France, sous la pression de la maire de Paris, n’était « pas une bonne idée » parce que l’entreprise aurait pu « aider à financer des Jeux verts ».
Le premier adjoint d’Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire a répondu lundi auprès de La Croix en soulignant que la décision de se retirer avait été prise par Total et non par la Ville. Il a cependant reconnu que Mme Hidalgo avait fait part de ses réserves dans ce dossier.
« Total ne nous apparaissait pas comme le partenaire le plus évident, alors que nous avons fait de l’urgence environnementale l’une des clés de la candidature de Paris. Pour prendre un autre exemple, on ne fait pas sponsoriser une campagne contre le cancer du poumon par l’industrie du tabac. Il faut un minimum de cohérence entre l’objet et son financement », a-t-il estimé.
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