Le Japon vise 36-38% d’énergies vertes dans son mix énergétique en 2030 (rapport)

Le Japon envisage d’augmenter la part des énergies renouvelables à 36-38% de sa production d’électricité à horizon 2030, contre un objectif actuel de 22-24%, selon un rapport préliminaire publié mercredi par le ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti).

Cela représenterait un bond significatif par rapport à la part de 18% des énergies vertes au Japon en 2019, mais des organisations environnementales et de nombreuses entreprises nippones plaident pour un objectif encore plus ambitieux de 40-50% d’ici 2030.

L’objectif 2030 concernant la part du nucléaire, une énergie très controversée et limitée au Japon depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, doit rester inchangé à 20-22%, contre à peine 6,2% en 2019. Cet objectif paraît toutefois impossible à atteindre aux yeux de nombreux experts.

Le recours aux énergies fossiles doit mécaniquement décliner: la part du gaz naturel liquéfié (GNL), principale ressource énergétique utilisée actuellement par le Japon, devrait être réduite à 20% en 2030, contre un objectif actuel de 27% et une part de 37% en 2019.

La part du charbon dans le mix énergétique de l’archipel devrait aussi baisser à 19%, contre un objectif 2030 actuel de 26% et une part de 32% en 2019. Celle du pétrole devrait être réduite à 2%, contre un objectif actuel de 3% et une part de 7% dans la génération d’électricité en 2019.

En plus de miser sur les énergies renouvelables, le Japon devrait aussi prochainement viser une part de 1% de son mix énergétique en 2030 via l’hydrogène et l’ammoniac. Ce gaz composé d’hydrogène et d’azote ne dégage pas d’émissions de CO2 quand il est utilisé comme combustible.

Des projets industriels japonais d’importation d’hydrogène et d’ammoniac à l’état liquide sont déjà entrés en phase de test. Mais pour que ces énergies alternatives soient réellement propres, la production de ces gaz devrait aussi éviter de générer du CO2, ou au moins le capter et le stocker.

Le Japon s’est fixé l’an dernier un objectif de neutralité carbone à horizon 2050 et, début 2021, il avait renforcé sa cible 2030 de réduction d’émissions de CO2 à 46% par rapport à leurs niveaux de 2013, contre un objectif précédent de 26% à même échéance.

Troisième puissance économique mondiale, le Japon était en 2019 le cinquième plus gros pays émetteur de CO2 au monde, derrière la Chine, les Etats-Unis, l’Inde et la Russie, selon la plateforme en ligne Global CO2 Atlas.

Pauvre en ressources naturelles, le Japon importe près de 90% de ses besoins énergétiques. Et il avait considérablement augmenté son recours aux énergies fossiles après la catastrophe de Fukushima.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, le gouvernement japonais prévoit de continuer à mener des discussions sur ses nouveaux objectifs 2030 avant de finaliser la nouvelle feuille de route en octobre.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Rien sur la biomasse ?
    Rien sur les déchets ?
    1% via l’hydrogene en production d’électricité, ça parait à la fois raisonnable, comme on dit au poker , pour voir!
    Pas tres excitant comme programme. En fait le nucléaire reste le pilier qui tient l’ensemble. Logique, Fukushima ou pas Fukushima.

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    • Bonsoir Serge, vous savez moi, je n’ai rien ni d’un rat de bibliothèque, ni d’un geek. Moi, ma religion c’est le renouvelable pilotable dont tout le monde vante les mérites (difficile de faire autrement) mais bizarrement qu’on ne développe pas. Si quelqu’un peut m’expliquer qu’il n’ y a aucune raison précise à ce constat, je suis preneur Je suis pro-nucléaire, car cartésien, mais pas supporté par EDF, ni même PEI ou ZNI, bref les territoires d’outre mer où pourtant mes solutions en support du solaire intermittent sont carrément idéales, mais bon si l’idéal était toujours le but à atteindre, ça se saurait.
      En étant pro-nuclaire (raisonnablement sans passion et dans l’attente d’autre chose que je ne verrais de toute façon pas en raison de mon âge, je suis amené à prendre des positions anti-éoliennes qui me coupe de leurs partisnants, bref, je suis dans un no man’s land ce qui d’ailleurs ne me contrarie pas plus que ça. On peut être seul et avoir raison au final. Je n’ai même pas de confrère en mesure de constituer une véritable concurrence puisque nous ne jouons pas dans la même cour en puissance. Donc seul moi et mes amis qui savent bien qui je suis, seuls nous soutenons la biomasse mais sommes franchement hostile ) l’exploitation intensive de ce qui a té forêt et est aujourd’hui plantation, franchement hostile à toutes les énormes réalisations biomasse-energie qui ne sont grosses que pour faire moins cher, et en faisant gros elles participent aussi à la surexploitation des forêts, bref, aucun partisan du fait de ce positionnement singulier. Ah pardon j’avais un grand supporter que je n’avais jamais rencontré qui était Nicolas Hulot, mais on sait la suite de l’histoire. A claire Brunet députée de Loire atlantique qui était à fond en faveur de passer Cordemais à la biomasse avec un combustible sophistiqué (c’était un précaution minimum, mais tres couteuse, ça s’appelait Ecocombust) issu de la filière bois qui aurait été sous pression, bref un projet imbécile décidé par des gens trop intelligents pour moi, et l’histoire a prouvé que ma position était la bonne. L’expérience a autant d’importance que les cursus les plus brillants dés que l’on se place dans la vraie vie et pas le monde de Oui Oui. Et bien dans cette situation, à l’assemblée nationale, il avait déclaré le vocation de la biomasse est d’alimenter des petites centrales fonctionnant en cogénération et disséminées dans les territoires. Ce jour là, ce fut pour moi un jour de gloire. Merci Nicolas Hulot ! Il déclarait donc que ce que j’avais fait plus de quarante années avant en pays en développement était possible en France, certes pas sur les Champs Elysées, mais dans les territoires. D’ailleurs territoires et pays en développement, ça se ressemble de plus en plus. j’entends déja la rumeur montante des Gilets Jaunes.

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