Le Japon demande à l’Indonésie de reprendre ses exportations de charbon

Le Japon a demandé mardi à l’Indonésie la « levée immédiate » de son embargo sur les exportations de charbon qui « affecte gravement » l’activité de la troisième économie mondiale.

« La soudaine interdiction d’exporter affecte gravement les activités économiques japonaises et la vie quotidienne de la population », a déploré l’ambassadeur japonais à Jakarta Kanasugi Kenji auprès du ministre indonésien de l’Energie et des Ressources minérales Arifin Tasrif, dans un courrier confirmé par l’ambassade.

L’Indonésie exporte environ les trois-quarts de sa production houillère et ses principaux marchés incluent les grandes puissances économiques asiatiques que sont la Chine, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde.

Or, depuis le 1er janvier, les exportations d’énergie fossile sont interdites pour éviter des délestages électriques alors que les producteurs de charbon ne parviennent pas à réserver un quart de leur production au marché local, comme ils sont censés le faire.

Cette décision a provoqué une hausse des prix mondiaux du charbon au moment où la demande en énergie est à son pic d’hiver dans l’hémisphère nord.

Le Japon importe environ 2 millions de tonnes de charbon par mois de l’Indonésie, sachant que le charbon acheté par les entreprises japonaises n’est pas le même que celui brûlé dans les centrales électriques indonésiennes.

Le Japon n’a rien à voir avec le manque de charbon en Indonésie et « je souhaite dès lors demander une levée immédiate de l’embargo sur l’exportation de charbon vers le Japon », a ajouté l’ambassadeur japonais dans sa lettre.

Les alternatives pour s’approvisionner sont peu nombreuses pour le Japon, souligne aussi le document qui insiste sur la fin rapide de cet embargo « pour continuer à maintenir des relations économiques cordiales » entre les deux pays.

Le gouvernement indonésien avait répondu favorablement et devait lever l’embargo mercredi mais une réunion avec les représentants de l’industrie du charbon n’a pas eu lieu et aucune raison à ce retard n’a été fournie.

L’Indonésie, outre les 25% de sa production réservés au marché domestique, limite aussi son prix d’achat à 70 dollars le m3, bien en dessous des prix mondiaux.

Depuis l’embargo, entre 7,5 et 13,9 millions de tonnes de charbon ont été réorientées sur la demande locale, selon le monopole public de l’énergie et des articles de presse.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Décevant pour un grand scientifique comme vous, vous en êtes encore là sur l’argent : « Le fric avant tout » , c’est un peu court à votre niveau!
      Le « fric » comme vous dites n’a rien à voir la dedans mais plutôt la nécessité de disposer de l’ENERGIE quelle qu’elle soit.
      Les militaires de tout temps savaient cela, pas de guerre gagnée sans la logistique et en premier l’énergie (chevaux et nourriture, pétrole, essence, charbon, gaz, kérosène…selon les époques bien sûr). Il en est de même pour chaque état et le japon après avoir du fermer ces centrales nucléaires manque notoirement d’énergie.
      Le « fric » n’est que de la tringlerie et ceux qui croient qu’on pourrait s’en passer n’ont jamais réussi à s’en passer..

      Répondre
  • Tout le monde (y compris la Chine) veut du charbon, du gaz car cela fait tourner le pilotable (centrales thermiques électriques) Cela permet entre autres d’aller extraire les matières pour fabriquer les VE avec leur batterie et les renouvelables (éolien et panneaux solaire). Ce fossile permet aussi comme en Allemagne de fournir les pics de conso quand les ENR intermittentes sont « évanescentes » lors des périodes de froid anticyclonique (ce qui évite les black-outs). Pas étonnant que les prix de l’énergie montent et que le « fric avant tout » existe car il est induit par le renouvelable avant tout ! CQFD.

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  • Même l’Allemagne a beaucoup augmenté ses importations de charbon en 2021 (plus de 40 millions de t) car les « renouvelables » ont été à la peine alors que la demande a beaucoup progressé et que leur lignite (pourtant premier producteur au monde) ne lui suffit pas.

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  • Le Japon devait accompagner la France dans le projet Astrid puis s’en est retiré, après quoi Astrid a été arrêté.

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      • Ca n’a fonctionné nulle part. C’est même une folie de penser que ça pourrait devenir un dispositif banal pour produire de l’électricité . Ca n’a de valeur que sur le plan expérimental les contraintes de ces système sont gigantesques et le peuvent pas être maitrisées très longtemps, c’est pour cela que ça ne peut pas marcher.
        Nous rencontrerons le même problème de l’échelle de temps avec la fusion. On ne peut pas remplacer la contrainte avantageuse d’une masse représentant plus de 330 mille fois celle de la Terre par des champs magnétiques qui ne sont que des pouiemes de ceux que l’on a dans une protubérance solaire parmi les plus petites détectables.

        Répondre
    • Même si ça n’arrangeait pas le projet Astrid, je ne crois pas que l’arret soit du au retrait du Japon dans la collaboration mais surtout parce qu’il fallait alligner 5 milliards d’euros avec pour perspective une chance infime pour que l’affaire ne tourne pas comme les 8 projets précédents, sans compter les echecs à l’étranger.
      Nos ministre ne sont peut être pas des génies mais ils ont quelques conseillés bien informés qui ont pu expliquer à Mme Borne qui est tout à fait capable d’avoir compris la genèse de l’histoire.

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