Japon: réouverture de plages dévastées par la catastrophe de 2011
Trois plages dévastées par le tsunami et l’accident nucléaire de mars 2011 ont de nouveau accueilli des baigneurs ce week-end au Japon après des années de reconstruction, avec l’espoir que cela contribuera à changer l’image de la région.
Au fil des ans, les plages de la côte nord-est de l’archipel ont progressivement rouvert, après la construction d’immenses barrages pour protéger les riverains des raz-de-marée.
Mais c’est la première fois que les rivages situés à proximité de la centrale ravagée de Fukushima sont concernés. A environ 40 kilomètres de là, la plage de Haragamaobama, dans la ville de Soma, a ainsi retrouvé son visage d’avant.
« Je suis ravi car la vie à Soma avait toujours été associée à la mer avant le désastre », a confié à l’AFP Hiroyuki Ito, secrétaire général de l’Office du tourisme, qui s’est empressé de tweeter une photo de l’événement sous le compte @somakankokyokai.
Les contrôles de la qualité de l’eau n’ont pas détecté de contamination radioactive depuis plusieurs années maintenant, mais la réouverture a été retardée par la construction d’équipements pour les baigneurs, a-t-il expliqué.
« J’avais l’habitude de jouer sur cette plage chaque été dans mon enfance », se souvient-il. « Malheureusement je n’ai pu laisser ma fille avoir la même expérience ». Elle avait une dizaine d’années au moment du drame de 2011.
« Encore aujourd’hui, quand on tape +Fukushima+ dans Google, les premiers résultats montrent de nombreuses photos de la centrale nucléaire et autres images négatives, mais nos vies reviennent à la normale », assure M. Ito, qui espère attirer des touristes étrangers à Soma.
Plus au nord, deux autres plages ont également rouvert, dans la préfecture de Miyagi.
Le 11 mars 2011, un séisme d’une magnitude de 9,1 a provoqué un tsunami faisant plus de 18.500 morts et un accident majeur à la centrale Fukushima Daiichi. La reconstruction est loin d’être finie et une partie de la région demeure inhabitable.
COMMENTAIRES
L’accident nucléaire de Fukushima, conséquence d’un tsunami et de l’absence criminel de dispositifs de protection (alors que des tsunamis similaires se produisent plusieurs fois par siècle dans la région), est un drame absolu.
Car il a pollué pour des années tout un territoire, engendré des dépenses pharaoniques pour la dépollution, et surtout a déconsidéré l’énergie nucléaire qui est pourtant un bienfait pour l’humanité quand elle est gérée par des ingénieurs et gouvernements responsables.
Néanmoins l’accident nucléaire, QUI N’A FAIT AUCUNE VICTIME, est souvent confondu avec le tsunami lui-même qui a provoqué près de 20 000 morts par noyade. La confusion est évidemment savamment entretenue par les antinucléaires de tous bords.
Mais ceux-ci peuvent constater que la contamination radioactive finit par disparaître et que la vie reprend le dessus, sans qu’aucune victime ne soit à déplorer.
A comparer aux industries chimiques pétrolières ou automobiles qui provoquent des milliers de morts chaque année sans émouvoir nos concitoyens.