La BAD lance son plan pour l’électrification de l’Afrique
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé la semaine dernière la mise en place d’un plan décennal de développement énergétique dans les pays africains. Ce plan 2016-2025, baptisé « New Deal de l’énergie pour l’Afrique », vise à stimuler la transformation du secteur énergétique sur le continent africain, en améliorant la production de l’énergie, l’accessibilité, la fiabilité ainsi que la durabilité des systèmes énergétiques.
Si la croissance économique des pays africains est aujourd’hui des plus prometteuses, elle reste encore freinée dans de nombreuses régions du continent par un déficit énergétique caractéristique. Près des deux tiers de la population (environ 645 millions de personnes) sont privés d’électricité dans les régions isolées du réseau, et plus de 730 millions dépendent toujours du charbon de bois pour la cuisson ou du pétrole pour l’éclairage.
L’électrification du continent s’est donc imposée comme l’une des priorités de la BAD lors de ses 51èmes Assemblées Annuelles organisées à Lusaka en Zambie le mardi 24 mai dernier, sous la thématique « Energie et changement climatique ». Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a fait état à cette occasion de son ambition d’encourager les investissements pour l’électrification et le développement des énergies renouvelables sur le continent africain, et de redéployer dans le secteur de l’énergie, une partie des 6 milliards d’euros que la BAD investit annuellement dans des projets de développement économiques et sociaux.
« Les Africains sont fatigués d’être dans le noir, de subir à chaque instant des délestages, des coupures intempestives du courant électrique. Il est inexplicable que 600 millions d’Africains n’aient pas accès à l’électricité« , a-t-il expliqué.
La BAD projette notamment dans les dix années à venir de mettre en place une offre additionnelle de 160 gigawatts, permettant le raccordements de 130 millions de personnes à l’électricité, de 75 millions de personnes au réseau secondaire et de 150 millions de personnes à l’énergie propre pour la cuisine.