La Banque Mondiale prone la politique du "zéro carbone"
La Banque Mondiale, qui oeuvre pour l’éradication de la pauvreté dans le monde, a publié lundi 11 mai un rapport dans lequel elle affirme qu’il est « techniquement et financièrement » possible de réduire à zéro les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Stopper les émissions de CO2 est d’ailleurs un enjeu qu’elle estime capital pour que la communauté internationale atteigne son objectif de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle.
Première mesure prônée par la Banque mondiale : mettre le cap vers les énergies décarbonées. Les experts du climat de cette institution internationale proposent que la production d’électricité soit au plus vite réalisée sans émissions de gaz à effet de serre : les énergies polluantes doivent donc céder leur place aux énergies renouvelables et les centrales thermiques doivent être équipées de dispositifs de captage et de stockage du CO2.
Pour Stéphane Hallegatte, coauteur du rapport, le cap du zéro carbone pourrait être atteint beaucoup plus vite que prévu, notamment en investissant « dans les véhicules électriques et les transports propres, qui permettront de réduire de 20 à 30% les émissions ».
Pour favoriser ce basculement vers une économie décarbonée et favoriser les économies d’énergie, la Banque mondiale affirme qu’il faut définir des normes d’efficacité énergétique (comme l’a fait l’Union Européenne dans le domaine du transport) tout en taxant fortement l’usage des énergies fossiles (par le biais d’une taxe du CO2 tout en fixant des règles d’émissions plus strictes).
Enfin, le rapport de la banque mondiale prêche pour l’accompagnement des pays en développement tout au long de cette transition vers un monde sans carbone. Le rapport prend par exemple la nécessité de supprimer les subventions qui bénéficient aux énergies fossiles dans certains de ces pays. Une mesure qui permettrait par la même occasion de libérer des fonds pour contribuer à l’éradication de la pauvreté.
« Les données de 22 pays en développement montrent que, si on les remplaçait par des transferts financiers universels, cela profiterait aux 60% les plus pauvres (…). Au Ghana, la fin de ces subventions correspond à l’instauration de l’école gratuite ».
Crédit photo : Shiny Things
COMMENTAIRES
Magnifique. On va éradiquer la pauvreté avec des énergies approuvées par les écolos donc chères.
Du très très grand n’importe quoi.