La Chine tire la croissance mondiale de l’hydroélectricité
Si l’hydroélectricité est relativement peu évoquée dans les médias face aux innombrables projets solaires et éoliens en cours, son potentiel de production à l’échelle internationale ne cesse pourtant d’augmenter. Les barrages se multiplient dans les pays en voie de développement ou émergents, notamment en Chine, qui compte désormais sur l’énergie hydraulique pour atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2 et entreprend des projets bien souvent titanesques.
Selon le dernier rapport annuel de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA), le développement hydroélectrique a poursuivi sa forte croissance à l’échelle mondiale en 2014, boosté par une augmentation générale de la demande d’électricité et par une volonté nouvelle de produire une énergie fiable, locale, propre et bon marché.
Au total, près de 36 gigawatts (GW) de capacités hydroélectriques ont été installées dans le monde en 2014, portant la capacité totale installée à 1.036 GW (soit une hausse de 2,7 %), pour une production d’hydroélectricité totale pour l’année estimée à 3.900 TWh.
Parmi les moteurs de cette croissance, la Chine est en tête du développement de l’hydroélectricité à l’échelle mondiale. Elle a représenté près de 60 % des moyens de production installés sur l’année, avec la mise en service de 21.850 MW en 2014, y compris les derniers 4.620 MW du projet Xiluodu de 13.860 MW (troisième centrale hydroélectrique du monde en termes de capacité). On retrouve juste derrière d’autres pays en tête des nouveaux projets comme le Brésil (3,31 GW), le Canada (1,72 GW), la Turquie (1,35 GW), la Russie (1,22 GW) et l’Inde (1,20 GW).
Enfin, concernant les installations de pompage-turbinage, une capacité supplémentaire de 1,46 GW est entrée en fonction en 2014 (dont 8600 MW en Europe) avec une capacité importante en construction ou à l’étape de la planification, portant la capacité totale mondiale de pompage-turbinage à 142 GW.
Crédits photo : Denis Belevich
COMMENTAIRES
Il manque une donnée essentielle à cette argumentaire en faveur de l’hydroélectricité. Contrairement aux autres énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire photovoltaïque, l’hydraulique a l’immense qualité de produire de l’électricité à la demande (il suffit d’ouvrir ou de fermer les vannes d’eau). Alors que éolien et PV ne produisent exclusivement qu’en fonction de la météo : sans vent ni soleil, pas d’électricité. Ces technologies ne correspondent donc pas aux besoins des consommateurs, et pourtant elles sont très grassement subventionnées. Les raisons de ce paradoxe tiennent aux calculs bassement électoralistes de nos dirigeants actuels : pour s’assurer l’alliance des Verts (parti qui se dit « écologiste » et qui est en fait antinucléaire), la loi de TE a prévu de substituer au nucléaire du solaire et de l’éolien avec les inconvénients majeurs connus : prix très élevé (en prenant en compte les subventions) et incapacité à produire à la demande, notamment pendant les pointes de consommation.