La chute des prix du pétrole affaiblie l’économie des pétromonarchies
La chute vertigineuse des prix du baril de brut et la réorganisation du secteur pétrolier menacent la stabilité économique de certaines pétromonarchies. Plusieurs milliers d’emplois devraient notamment disparaitre au sein de l’Abu Dhabi National Oil Company, la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi.
« Ils ont déjà envoyé des lettres à des personnes de plus de 60 ans, leur annonçant que leur emploi serait supprimé d’ici la fin de l’année », a expliqué une source industrielle souhaitant garder l’anonymat. Pas moins de 5.000 postes seraient concernés par ces réductions d’effectifs, qui concerneraient en particulier des expatriés. L’ensemble des filiales de l’Abu Dhabi National Oil Company seraient d’ailleurs impactées.
Classé au cinquième rang des producteurs de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), l’Abu Dhabi National Oil Company produit quelque 3,1 millions de barils de pétrole par jour. Principale compagnie pétrolière des Émirats arabes unis, elle compte 21 filiales et coentreprises.
Selon un communiqué publié dimanche 22 mai dernier, les responsables du groupe affirment avoir défini une nouvelle stratégie, « alliant efficacité, performance et rentabilité ». Il s’agit de mettre en place des « mesures significatives » afin de « faire plus avec moins ».
« Même si les prix remontent, je ne suis pas sûr qu’ils reviennent en arrière », estime la source industrielle qui explique également que la direction du groupe a demandé à ses filiales de faire « baisser leurs coûts opératoires ». « Plus de la moitié sont des coûts de personnel ».
Depuis la mi-2014, le coût du baril de brut a chuté de plus de 50 %, plaçant les pétromonarchies dans une situation de déficits budgétaires. Outre le pétrole, d’autres secteurs comme la communication sont touchés par cette crise.
Crédit photo : drpepperscott230