La Commission Européenne a annoncé, lundi 20 janvier, le lancement d’un plan d’action pour favoriser le développement des énergies marines (regroupées sous l’appellation « énergie bleue »), et notamment de l’énergie marémotrice, une énergie renouvelable qui exploite la force des mouvements de l’eau créés par les courants de marée.

Jugée prometteuse pour compléter la production éolienne et photovoltaïque, l’énergie marémotrice est « une énergie à portée de la main, que l’on peut exploiter de manière écologique », selon Gunther Oettinger, Commissaire à l’Energie.

Maria Damanaki, Commissaire aux Affaires maritimes, estime que l’Europe est à la pointe de ce secteur avec la seconde centrale marémotrice au monde (sur la Rance, en Bretagne) et de nombreux projets en cours de développement (Ecosse, Royaume-Uni, Portugal, France, Espagne et Scandinavie). Toutefois, elle déplore des coûts de production encore très élevés, des problèmes de raccordements au réseau et des barrières administratives diverses.

Ce plan d’action a pour objectif de favoriser le développement et la commercialisation de nouvelles technologies plus rentables dans le domaine des énergies marines (énergie marémotrice, mais aussi énergie houlomotrice et énergie thermique des mers). La Commission souhaite présenter d’ici 2016 une feuille de route qui recensera les « objectifs et les outils pour développer cette filière ».

Le point de vue des industriels et des scientifiques divergent sur le potentiel de l’énergie bleue. Si les premiers estiment qu’elle pourrait couvrir 15% de la demande européenne en électricité d’ici 2020, les seconds juge qu’elle ne dépassera jamais 1% de la consommation européenne sur la même période.