La FARN prend ses marques à la centrale nucléaire de Golfech
Après la catastrophe de la centrale de Fukushima au Japon, EDF a créé dès 2012, dans le cadre de sa politique de renforcement de la sûreté, la Force d’Action Rapide Nucléaire (FARN), une unité spécialisée pour intervenir en urgence en cas d’accident nucléaire. La semaine dernière, ses équipes ont investi la centrale nucléaire de Golfech, pour un exercice de simulation.
En cas d’accident, il est primordial d’éviter toute fusion nucléaire et le rejet dans l’atmosphère d’éléments radioactifs. Pour cela, il faut rétablir au plus vite les alimentations en électricité, en eau et en air de la centrale. La FARN est en charge de cette mission, et se donne 12h pour « réanimer » un site accidenté.
Dans le cadre de cet exercice lancé sur le site nucléaire tarn-et-garonnais, 40 agents de la FARN ont été mobilisés. Deux hélicoptères PUMA de RTE (Réseau de transport d’électricité) ont aussi été réquisitionnés pour l’occasion, ainsi que des camions haute motricité, des barges de franchissement de plan d’eau et des 4X4 . L’entraînement a duré toute la semaine afin que l’équipe intervenante puissent bien s’approprier les lieux, dans l’éventualité d’un accident de la centrale nucléaire.
Comme l’a expliqué à la Dépêche du Midi le directeur de la centrale, Olivier Coadebez, « c’est la première fois que la FARN intervient sur notre centre national de production d’électricité, c’est un moyen pour eux de mieux connaître les lieux et de s’approprier le site ».
La FARN se compose d’environ 300 personnes volontaires, salariés d’EDF et d’astreinte 24 heures sur 24. Ses membres sont repartis sur 4 sites en France (Civaux, Bugey, Paluel et Dampierre) afin de couvrir l’ensemble du territoire et d’être en mesure d’intervenir sous 12 heures si une catastrophe nucléaire devait avoir lieu. En parallèle de leur mission au sein de la FARN, tous les membres de cette unité spécialisée occupent un autre poste au sein de leur centrale de rattachement.
Crédit photo : EDF
