La filière biométhane française s’organise
Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement et de l’Énergie, milite pour le développement d’une filière française de biométhane. Elle a en effet présenté au début du mois d’avril une ordonnance qui devrait favoriser le développement de projets d’injection de gaz d’origine renouvelable dans le réseau tricolore.
« J’ai passé en conseil des ministres une ordonnance de développement du biogaz, qui va me permettre de débloquer 300 projets d’injection techniquement réalisables qui se sont déclarés auprès des gestionnaires de réseau de gaz naturel », a expliqué Mme Royal lors d’une conférence de presse.
La ministre espère donc débloquer plusieurs centaines de projets d’intégration de biogaz, basés sur la réutilisation des déchets et notamment des boues d’épuration, grâce à une ordonnance prise en application de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte. Il s’agit notamment de développer à hauteur de 10 % la part du biogaz dans la consommation tricolore de gaz d’ici 2030.
Ségolène Royal estime qu’il faut permettre aux pouvoirs publics de recourir à une procédure d’appel d’offres en cas d’écart trop important avec la trajectoire de développement prévue pour le biométhane. « Ces appels d’offres valorisent notamment les investissements participatifs des particuliers ou des collectivités dans les sociétés de projets ».
En parallèle, un think tank dédié à la filière du biométhane a été lancé. Présidé par Cédric de Saint Jouan, fondateur de l’entreprise Vol-V, cet organisme baptisé sobrement France Biométhane regroupe des experts, des universitaires et des industriels du secteur. Leur objectif est notamment de valoriser la place du biométhane« au centre de l’économie circulaire et d’un nouveau modèle de développement économique, écologique, social et sociétal ».
Crédit photo : Vortexrealm