La France et la Bolivie s’associent pour le nucléaire et le lithium
La France par le biais du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et la Bolivie par le biais de son Ministère des Hydrocarbures et de l’énergie et de celui des Mines, viennent de signer des lettres d’intention portant sur le développement de l’industrie du lithium et des énergies nucléaire et solaire. Cet accord fait suite à l’annonce en octobre de la volonté du président bolivien, Evo Morales, de développer le nucléaire dans son pays.
C’est à La Paz, en Bolivie, que le Commissariat à l’Energie Atomique français, a signé avec le Ministère bolivien des Mines et le Ministère des Hydrocarbures et de l’énergie quatre lettres d’intention. Celles-ci portent sur toute la chaine industrielle du lithium, sur l’énergie nucléaire, sur l’énergie solaire et sur la formation scientifique.
La Bolivie dispose en effet de réserves de lithium très importantes dans le désert de sel d’Uyuni, dans le Sud-Ouest du pays. Le gouvernement de gauche d’Evo Morales, réélu le mois dernier à la tête du pays, souhaite développer l’exploitation de cette ressource essentielle dans la fabrication de batteries.
Cependant, celles-ci devront être fabriquées dans le pays. La Bolivie a en effet déjà refusé en 2010 l’exploitation de ces gisements à l’alliance française Boloré-Eramet (qui exploite des gisements d’uranium en Argentine, par exemple) car elle soupçonnait le groupe de vouloir uniquement exporter des matières premières semi-élaborées.
Au mois d’octobre, le président bolivien, juste avant sa réélection, avait annoncé que son pays investirait deux milliards de dollars dans la filière nucléaire d’ici à 2025. Plus précisément, la Bolivie a signé un accord avec l’Argentine en vue de la construction d’une centrale nucléaire dans les Andes. Le développement de l’énergie nucléaire s’appuie notamment sur un gisement d’uranium dans la province de Santa Cruz.
Crédit photo : kris krüg
