La France redéfinit son soutien à la filière photovoltaïque
Suivant les recommandations du rapport commandé à Jean-Michel Charpin, inspecteur général des Finances, et Claude Trink, ingénieur général des Mines, le gouvernement français va modifier les modalités de sa politique de soutien à l’énergie solaire et a annoncé le recours à des appels d’offres pour certains types de projets et un tarif d’achat ajustable trimestriellement.
Les ministres de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, et de l’Energie, Eric Besson, ont annoncé vouloir viser pour les prochaines années un objectif annuel de 500 mégawatts (MW) de puissance installée, soit l’équivalent de la moitié de la puissance d’un réacteur nucléaire.
Jusqu’en décembre 2010, la filière photovoltaïque était soutenue par l’obligation faite à EDF d’acheter l’électricité d’origine photovoltaïque, ce qui garantissait un certain seuil de rentabilité aux projets.
Mais depuis, le gouvernement a suspendu cette obligation qui fait actuellement l’objet d’un moratoire pour faire cesser une bulle spéculative qui a vu le nombre de projets en attente exploser à plus de 5.500 MW de capacité cumulée, soit le volume de l’objectif français pour 2020.
« Compte tenu des projets en cours, les perspectives de développement pour 2011 et 2012 restent soutenues et sont évaluées entre 1.000 et 1.500 MW par an », ont dit les deux ministres dans un communiqué. Les premiers appels d’offres pour les toitures au-delà de 100 kilowatts crète et les centrales au sol seront lancés avant l’été 2011.
Le nouveau tarif d’achat sera pour les autres projets ajusté chaque trimestre en fonction du volume des demandes déposées et des baisses de coût attendu. Les tarifs d’achat pour mars 2011 seront inférieurs d’environ 20% à ceux du mois de septembre 2010, est-il encore indiqué.
