La France veut sauver le suisse Petroplus
François Baroin, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, et Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, assurent que le gouvernement fait pression sur les banques afin d’aider le groupe suisse Petroplus et surtout la raffinerie normande de Petit-Couronne qu’il exploite.
Le groupe suisse Petroplus, qui gère cinq raffineries en Europe dont une en France à Petit-Couronne, a alerté gouvernement français le 22 décembre dernier au sujet de ses difficultés à négocier avec ses banquiers européens le maintien de lignes de crédit renouvelables représentant un montant d’un milliard de dollars.
« Ces lignes de crédit permettent le bon fonctionnement quotidien du groupe », expliquent les ministres.
Petroplus est un groupe de droit suisse et son consortium bancaire se compose très majoritairement de banques étrangères. Bien que seules trois banques françaises soient présentes parmi la quinzaine de banques qui financent l’entreprise, l’usine de Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, en Seine-Maritime, est particulièrement importante pour le département.
Cette usine emploie 550 salariés et 350 sous-traitants, et ploie déjà sous une restructuration qui menace 120 postes.
Petroplus est déjà à court de pétrole brut (celui qu’il raffine ensuite), car ses fournisseurs ont annoncé hier avoir stoppé leurs livraisons de crainte de ne pas être payés
