La Grande-Bretagne dit « oui » au nucléaire
La Grande-Bretagne va miser sur le nucléaire. Londres a en effet donné son feu vert pour lancer un des programmes nucléaires les plus ambitieux en Europe.
Commandé par le gouvernement, le rapport chargé d’évaluer les installations du pays et faire des recommandations en matière de sécurité vient de donner le feu vert au nucléaire britannique.
« Ce rapport indique clairement que le dispositif de sécurité nucléaire au Royaume-Uni est l’un des meilleurs du monde, et que l’énergie nucléaire peut continuer à approvisionner l’industrie et les particuliers à travers le pays, tout en soutenant l’emploi », a expliqué Chris Huhne, ministre de l’énergie.
L’inspecteur en chef des installations, M. Weightman, s’est rendu au Japon pour faire le point après l’accident de Fukushima. « Les leçons de Fukushima seront tirées » a-t-il promis. Il a également jugé qu’un scénario « extrême » de ce type n’était « pas crédible » au Royaume-Uni, tout en plaidant pour des mesures supplémentaires, par exemple pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables ou répondre à une coupure prolongée d’électricité.
Le nucléaire semble faire consensus en Grande-Bretagne. Le Parlement a approuvé en juillet à une majorité écrasante la politique énergétique du gouvernement prévoyant de renouveler le parc nucléaire vieillissant du pays.
D’ici à 2025 au moins 10 réacteurs, répartis dans cinq nouvelles centrales, seront donc construits. Les français EDF et GDF-Suez, l’espagnol Iberdrola et les allemands EON et RWE devraient postuler, pour un marché estimé à plus de 35 milliards d’euros.