La justice rejette un recours contre le parc éolien en mer au large de Fécamp
La cour administrative d’appel de Nantes a rejeté mercredi le recours de plusieurs associations déposé contre un parc de 83 éoliennes en mer au large de Fécamp et d’Etretat (Seine-Maritime), a-t-on appris auprès de l’une des requérantes.
« La cour a rejeté notre demande », a indiqué à l’AFP Cécile Dutreil, vice-présidente de « Protection du site des petites dalles », l’une des sept associations de défense de l’environnement à l’origine de ce recours, visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter ce parc en mer, délivrée par arrêté préfectoral en avril 2016 à la société Eoliennes offshore des hautes falaises (EOHF), un consortium piloté par EDF Energies nouvelles (EDF EN).
Le projet prévoit l’installation de 83 éoliennes d’une puissance totale de 498 mégawatts (MW), à une distance comprise entre 13 et 22 km du littoral, sur une surface globale de 67 km2. Elles doivent alimenter en électricité plus de 770.000 personnes, « soit plus de 60% des habitants de Seine-Maritime », précise le site internet du projet.
Les associations avaient annoncé en août le dépôt de ce recours, dénonçant « l’absurdité de ce projet pharaonique de 83 éoliennes géantes de 175 m de haut » et disant craindre « la destruction du site emblématique d’Etretat » et de ses falaises.
Les motivations de la cour administrative d’appel de Nantes n’étaient pas connues mercredi soir.
La juridiction administrative, seule compétente en France depuis janvier 2016 pour statuer, en premier et dernier ressorts, sur les litiges relatifs aux installations de production d’énergie renouvelable en mer, avait déjà rejeté le 15 mai un recours similaire dirigé contre un parc offshore de 80 éoliennes au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
La cour doit prochainement statuer sur un troisième recours, déposé contre le parc éolien en mer de Courseulles-sur-Mer (Calvados), également attribué en 2012 à EDF lors d’un premier appel d’offres gouvernemental national.
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