La Meuse s’équipe de sa première microcentrale hydraulique

De faible capacité mais présentant toutes les qualités d’une énergie propre, stable, durable et locale, la petite hydroélectricité offre de nouvelles pistes de développement pour la filière hydraulique française et s’impose progressivement comme une énergie de complément prometteuse. Sur la Meuse et l’Aisne, les barrages manuels vieillissants sont progressivement remplacés par des microcentrales de puissances intermédiaires. La première microcentrale hydroélectrique a été mise en service ce lundi 14 mars, à Givet, et développe une puissance de 1 MW.

Résultant d’un partenariat public-privé, le programme de modernisation des barrages hydrauliques manuels de la Meuse et de l’Aisne a débuté cette semaine. La première microcentrale a été mise en service et vient agrémenter le nouveau barrage automatisé et doté de vannes à clapet avec commandes hydrauliques, construit par Voies Navigables de France (VNF) entre 2006 et 2008.

Confiée à un groupement d’entreprise emmené par Corebam et Vinci Construction, cette nouvelle centrale est composée de deux turbines VLH (Very Low Head), d’une puissance de 500 kW chacune pour une production minimale attendue de 4,5 millions de kWh par an. Ces turbines créées par la société aveyronnaise MJ2 Technologies, offrent la possibilité de produire de l’électricité à partir d’une très faible hauteur de chute, réduisant ainsi la dépendance à la pluviométrie et aux fluctuations du débit.

Comme l’expliquent conjointement dans Batiactu, les parties prenantes du projet VNF et Bameo (société de projet dédiée détenue par Vinci Concessions, SHEMA Groupe EDF et Méridiam), « elles sont respectueuses de l’environnement : invisibles, car totalement submergées, quasiment silencieuses et inoffensives vis-à-vis des poissons grâce à leur vitesse de rotation très lente ».

Au total, trois autres microcentrales sont prévues sur les ouvrages d’Ham-sur-Meuse, Fumay et Revin, pour une puissance cumulée de 5,5 MW et une production globale annuelle de 15 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation d’environ 7.000 à 8.000 habitants. L’exploitation-maintenance de l’ensemble des installations sera confiée à SeMAO, elle aussi filiale de SHEMA Groupe EDF et Vinci Concessions.

Crédits photo : Karel Roose

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