La Mexicaine Patricia Espinosa nommée à la tête de la CCNUCC
La Mexicaine Patricia Espinosa va succéder à Christiana Figueres au poste de secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l’Onu sur les changements climatiques, a annoncé ce mardi 3 mai la Ccnucc. Ancienne ministre des Affaires étrangères et actuelle ambassadrice en Allemagne, la diplomate sera chargée d’animer les négociations entre 195 pays sur la ratification et l’application de l’accord de Paris conclu lors de la COP21 en décembre dernier.
Dans une lettre datée du 29 avril, consultée par l’AFP et adressée à la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, présidente de la COP21, Ban Ki-moon exprimait son intention de nommer Mme Patricia Espinosa nouvelle secrétaire exécutive de la Convention de l’ONU sur le climat pour un mandat de trois ans.
Patricia Espinosa remplacera la Costaricaine Christiana Figueres, nommée après la COP de Copenhague (2009), et qui quitte ce poste en juillet prochain après deux mandats. La Mexicaine avait notamment présidé la COP16 (16e conférence des parties) de Cancun en 2010, lors de la reprise des négociations internationales après l’échec de Copenhague l’année précédente.
Sa nomination intervient alors que la communauté internationale doit mettre en œuvre l’accord conclu à Paris pour limiter bien en-deçà de 2 degrés le réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. Un défi de taille lorsque l’on sait que les 189 contributions nationales à la lutte contre le changement climatique déposées à l’ONU, jusqu’à présent, « ne sont pas encore suffisantes pour maintenir la hausse de la température mondiale à 2°C, voire à 1,5°C« .
Comme l’explique à l’AFP Alden Meyer, expert auprès de l’ONG Union of Concerned Scientists, basée à Washington, « c’est un rôle différent, maintenant que l’accord cadre existe. Il y a tout un travail concret de mise en œuvre à faire, cela va impliquer de travailler avec différents acteurs, pas seulement les gouvernements nationaux et les négociateurs, mais aussi les collectivités, les entreprises, etc« .
Crédits photo : Chatham House