La mine d'uranium de Cigar Lake entre en exploitation commerciale
Le gisement minier de Cigar Lake, situé dans la partie Nord de la province canadienne du Saskatchewan, est désormais entré en exploitation commerciale. L’annonce officielle a été faite par la société Cameco, qui détient 50% des parts de cette mine d’uranium aux côtés d’Areva (37%) et des sociétés japonaises Idemitsu (8%) et Tepco (5%).
Si les premières opérations d’extraction ont eu lieu en mars 2014, il aura fallu attendre octobre de la même année pour voir les premières unités d’uranium transformés apparaître. Pour cette première année d’exploitation, Cameco s’attend à des volumes de production situés entre 2308 et 3077 tonnes d’oxyde d’uranium. La montée en puissance de la production devrait permettre d’atteindre les 6920 tonnes d’ici à 2018.
Le minerai extrait de Cigar Lake, deuxième plus grand gisement d’uranium à haute teneur au monde, est traité dans l’usine de Mc Clean Lake, une usine exploitée par Areva à quelques 70 kilomètres de la mine.
Selon David Wang, analyste pour la compagnie Morningstar, le parc mondial de réacteur nucléaire devrait augmenter de 37% d’ici une dizaine d’années, notamment avec le développement rapide du parc chinois. Un phénomène qui entraînera d’après lui une hausse à peu près équivalente (+40%) de la demande en uranium sur la même période.
Crédit photo : Cameco
COMMENTAIRES
Le parc mondial de réacteurs nucléaires ne risque pas d’augmenter de 37% d’ici une dizaine d’années.
Actuellement, la capacité totale du parc nucléaire est de 379 GW. L’augmenter de 37% conduirait à un parc de 519 GW en 2025.
Pour commencer, il faudrait terminer tous les réacteurs en construction, ce qui ajouterait 63 GW pour arriver à 442 GW.
http://energeia.voila.net/nucle/nucle_service_2015.htm
Ensuite, il faudrait dés cette année 2015 commencer la construction de 77 réacteurs de 1.000 MW pour qu’ils aient une chance d’être terminés en 2020. Ce qui est évidemment impossible. Tout aussi impossible en cinq ans de plus.
Et c’est sans compter les réacteurs qui seront mis hors service d’ici 2020. A commencer par un réacteur de 1.350 MW en Allemagne avant la fin du mois.