La moitié des plus gros investisseurs mondiaux indifférents aux enjeux climatiques
Selon un rapport publié ce lundi 2 mai par l’organisation non gouvernementale Asset Owners Disclosure Project (AODP), près de la moitié des 500 plus gros investisseurs mondiaux ne feraient rien à l’heure actuelle, via leurs placements, pour tenter d’influer sur le changement climatique. Ces fonds de pension, assureurs, fonds souveraines, fondations et fonds de dotation, gérant un total de 38.000 milliards de dollars d’actifs, sont classés ici en fonction de leur capacité à intégrer le risque climatique dans leurs portefeuilles de gestion.
Selon l’AODP – dont l’objectif est d’améliorer l’accompagnement du changement climatique -, seulement environ un cinquième des investisseurs internationaux prend aujourd’hui des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Ces 97 organisations représentent un total de 9.400 milliards de dollars (8.205 milliards d’euros) d’actifs sous gestion. On retrouve dans ce premier groupe les investisseurs qui privilégient les actifs peu polluants ou ceux qui encouragent les entreprises, dont ils détiennent des titres, à devenir plus « vertes ».
Dans un second groupe représentant 157 investisseurs et 14.200 milliards de dollars d’actifs sous gestion, l’AODP note la mise en place de « premiers pas » encourageants pour faire face au changement climatique. Enfin les investisseurs restants, soit 246 groupes, gérant 14.000 milliards de dollars d’actifs, n’entreprendraient à ce jour aucune action spécifique pour le climat.
« Les risques liés au changement climatique sont devenus une préoccupation majeure pour les investisseurs institutionnels et, l’an dernier, nombre d’entre eux ont pris des mesures significatives pour en tenir compte« , précise Julian Poulter, directeur général de l’AODP, cité dans un communiqué. « Cependant (…) le fait que près de la moitié des plus gros investisseurs mondiaux ne fait rien pour compenser ces risques est choquant« , ajoute-t-il.
Crédits photo : AODP