La Norvège veut ouvrir des zones naturelles préservées à l’exploration pétrolière
La production de pétrole de la Norvège a nettement augmenté cet été atteignant en juillet un plus haut mensuel depuis mars 2011, et pourrait bien continuer sur cette lancée. Le gouvernement norvégien a en effet invité cette semaine les compagnies pétrolières à participer à un nouveau round d’octroi de permis d’exploitations offshores comprenant cette fois des régions naturelles de l’Arctique préservées.
Le gouvernement norvégien veut poursuivre le développement de l’exploitation pétrolière offshore sur son territoire et vient de lancer pour cela le 24ème round d’octroi de licences d’exploitation à destination des grandes compagnies pétrolières. Chose inédite ici, ce nouveau projet comprend désormais la région arctique des îles Lofoten et Vesterålen, jusqu’à présent considérée comme intouchable.
Comme l’a expliqué ce lundi en conférence de presse le ministre du Pétrole, Tord Lien, « la distribution de nouveaux domaines d’exploration intéressants est décisive, si on veut maintenir des emplois, une activité pétrolière soutenue et de la création de valeur dans le pays« . La zone des îles Lofoten et Vesterålen, archipels mitoyens, serait considérée de ce fait comme une région très prometteuse et dont l’exploitation pourrait redynamiser l’industrie pétrolière du pays.
Malgré une hausse de la production cet été liée à une activité plus élevée que prévu sur certains gisements et à la montée en puissance de Goliat, champ pétrolier exploité par l’Italien Eni dans les eaux norvégiennes en mer de Barents, la filière pétrolière norvégienne connaît actuellement une conjoncture difficile marquée par de nombreux licenciements.
Les compagnies ont jusqu’au 30 novembre pour soumettre leurs offres. Le gouvernement souhaiterait annoncer les résultats de ce 24e round avant l’été prochain, de manière à allouer des licences au premier semestre 2018. Mais le sujet suscite déjà un large débat en Norvège où l’opposition et les écologistes critiquent un projet dangereux pour l’environnement et les ressources halieutiques de la région.
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Crédits photo : Michael Haferkamp