La RATP accélère le déploiement des bus hybrides
En visite ce lundi 19 mai dans un centre de maintenance de la RATP en Seine-Saint-Denis, le président du conseil régional d’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a réaffirmé l’ambition de la RATP de remplacer l’ensemble de son parc d’autocars fonctionnant au diesel par des bus hybrides, entamant ainsi une nouvelle phase de transition énergétique. Car la technologie hybride n’est qu’une première étape pour la RATP qui prévoit la mise en place progressive d’un réseau de bus 100% vert à Paris, électrique à 80%, et fonctionnant au biogaz pour les 20 % restant.
Ainsi, alors que les récents pics de pollution en région parisienne ont semble-t-il marqué les esprits, la RATP a décidé d’accélérer son programme de remplacement de ses véhicules diesels par des bus hybrides ou fonctionnant au biogaz, un gaz non polluant. La société de transport espère de ce fait, faire baisser la pollution aux particules fines dans la capitale de plus de 50 % d’ici deux ans.
Financé par le syndicat des transports d’Ile de France (Stif) à hauteur de 300 millions d’euros, ce projet a déjà fait l’objet d’une phase d’expérimentation, puisque 46 bus hybrides ont déjà été testés depuis 2012 sur plusieurs lignes du réseau parisien alors que la RATP entend en acquérir 600 supplémentaires d’ici 2016.
Si ces bus hybrides, qui disposent d’un système de double motorisation diesel et électrique, coûtent effectivement plus cher, plus de 60 % plus cher qu’un bus classique, ils présentent le double avantage d’être beaucoup moins bruyant et d’économiser jusqu’à 25 % de carburant en fonction du gabarit du véhicule. Jean-Paul Huchon, qui est également président du Stif, s’est voulu rassurant sur ce sujet en affirmant «qu’aucune répercussion sur le coût du transport» n’était envisagée pour amortir cet investissement.
De son côté, Pierre Mongin, directeur de la RATP, a quant à lui tenu à préciser que plus aucun bus diesel n’avait été commandé depuis le 1er janvier dernier et que l’hybride, étape intermédiaire au tout électrique, permettrait de préparer la « ville de demain », une ville équipée de transport en commun 100 % électrique.
Car si les bus électriques ne présentent pas à l’heure actuelle une autonomie suffisante pour intégrer le réseau, Pierre Mongin y croit et ajoute qu’avec l’aide du groupe EDF et les progrès pressentis dans le secteur, l’objectif d’un parc d’autobus 100 % électrique à l’horizon 2025 reste tout à fait réalisable.
Crédits photo : Occitandu34
Thomas Livingston