La Russie lance la construction d’un gazoduc géant vers la Chine
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé officiellement ce lundi 1 septembre 2014 le lancement de la construction du premier tronçon d’un gazoduc géant en direction de la Chine et du continent asiatique. Baptisé « Force de Sibérie », ce gazoduc a pour objectif de permettre un rééquilibrage des échanges commerciaux russes vers l’Asie, en pleine crise diplomatique entre la Russie et l’Union européenne.
Ainsi, le nouvel accord gazier conclu entre Vladimir Poutine et le vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli devrait permettre à ses deux nations de renforcer leur coopération économique en offrant à la Russie une alternative pour ses exportations de gaz, jusqu’à présent exclusivement tournées vers l’Europe.
Après plus d’une dizaine années d’âpres négociations, les deux partenaires étaient finalement tombés d’accord au mois de mai dernier sur un contrat d’exportation gazier estimé à 400 milliards de dollars (304 milliards d’euros) et étalé sur une période de trente ans. Ce contrat prévoit notamment la livraison de 38 milliards de mètres cubes par an à partir de 2018 ainsi que la construction par la Russie d’un gazoduc de 4000 kilomètres reliant les gisements de Sibérie Orientale au réseau gazier d’Extrême-Orient, et plus précisément jusqu’à Khabarovsk et Vladivostok.
Ce gazoduc affichera une capacité de 61 milliards de mètres cubes par an et devrait représenter selon les prévisions, un investissement de 55 milliards de dollars, soit environ 42 milliards d’euros.
La construction du tronçon chinois devrait commencer au premier semestre 2015 selon les déclarations de Zhang Gaoli, et les premières exportations de gaz de Sibérie vers le nord-est de la Chine sont prévues pour 2019.
Un partenariat stratégique pour la Russie qui souhaitait depuis plusieurs années rééquilibrer son commerce extérieur vers un continent asiatique beaucoup plus dynamique sur le plan économique que les marchés européens. Il semble d’autre part que la récente crise de confiance entre le Russie et les pays occidentaux, dopée par le conflit ukrainien, ait précipité la volonté russe de réorienter ses exportations de gaz.
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