La Suède favorable au renouvellement de ses centrales nucléaires
Si la Suède est pleinement engagée dans le développement des énergies renouvelables, le pays dépend toujours pour une large part de l’énergie nucléaire. L’atome représente en effet près de 34% de l’électricité consommée par les Suédois, et devrait continuer à jouer un rôle déterminant dans le mix énergétique national de demain. Le gouvernement s’est en effet positionné cette semaine pour le maintien d’une énergie nucléaire forte via l’abandon des mesures fiscales en place et le renouvellement progressif du parc de production existant.
Après plusieurs années de taxes sur les capacités nucléaires et leur augmentation en 2015, le gouvernement semble avoir changé son fusil d’épaule, et répond aujourd’hui favorablement à la demande des producteurs d’énergie nucléaire Vattenfall et E.ON. Ces derniers avaient déclaré en début d’année qu’ils devraient vraisemblablement fermer certaines centrales déficitaires si la fiscalité n’était pas allégée.
Pour éviter la fermeture de centrales et la pénurie d’électricité qui en découlerait, le gouvernement suédois a donc annoncé vendredi la suppression d’ici à 2019 de certaines taxes sur l’électricité d’origine nucléaire. La taxe sur les capacités sera donc progressivement supprimée sur la période 2017-2018 et compensée par une augmentation des taxes prélevées sur les factures des abonnés.
Cette mesure en faveur de l’industrie nucléaire s’accompagnera également de nouveaux marchés. Le gouvernement a précisé en parallèle qu’il autoriserait la construction de dix nouveaux réacteurs nucléaires dans le pays pour compenser la fermeture des installations exploitées depuis les années 1970 et 1980, et assurer ainsi le renouvellement du parc de production national.
« L’objectif (…) est de faire en sorte que nous puissions toujours garantir une électricité à des prix compétitifs, de manière stable et durable, à court comme à long terme« , a déclaré le ministre de l’Energie, Ibrahim Baylan.
Crédits photo : Jorchr
COMMENTAIRES
Voilà un pays où les responsables politiques sont capables de positions pragmatiques et d’évoluer. Pas comme en France où l’idéologie prédomine, où les politiques sont pour la plupart ignares en matière de technique et même d’économie, et de plus en plus éloignés de l’intérêt général.
Contrairement à la Suède et plus globalement aux pays nordiques où les partis politiques se parlent et sont capables d’arriver à un consensus, en France ils sont bornés, l’opposition ne sait que… s’opposer et le parti au pouvoir que naviguer à court terme, en visant les prochaines élections.