La Tanzanie affiche de fortes ambitions dans la géothermie
A l’instar de son voisin kényan, la Tanzanie dispose d’un potentiel géothermique estimé à plus de 5 000 MW, et entend bien profiter de cette ressource renouvelable offerte en grande partie par les spécificités géologiques de la vallée du Rift. Le gouvernement tanzanien a réaffirmé récemment sa volonté d’exploiter cette énergie à grande échelle pour atteindre d’ici à 2023 plus de 100 MW de puissance installée.
Comme précisé en conférence de presse mercredi dernier par Juliana Pallangyo, secrétaire permanente adjointe du ministère de l’énergie et des mines, la Tanzanie ambitionne de porter ses capacités de production électriques basée sur la géothermie à 100 mégawatts à l’horizon 2023. La géothermie est une source d’énergie « renouvelable, sure et abordable » et elle « continuera de jouer un rôle important dans la combinaison énergétique à moyen et long terme« , a-t-elle indiqué.
Pour rappel, le gouvernement tanzanien a adopté depuis 2013 une série de mesures destinées à encourager le développement de la filière, dont la création de la Tanzania Geothermal Development Company Limited (TGDC). Plusieurs projets de forages sont en cours dans les lacs Ngozi et Songwe, au cœur de la région de Mbeya, dans le sud-ouest du pays, et permettront prochainement la production des premiers kilowatts d’énergie géothermique.
« Nous ne pouvons pas continuer à subir des délestages prolongés alors que la vallée du Rift couvre une part assez importante de notre territoire », avait déclaré, lors du lancement des travaux de forage, le ministre de l’énergie et des mines, Sospeter Muhongo.
Le pays détient en effet un potentiel géothermique de 5 000 MW répartis sur une cinquantaine de points. Ils sont regroupés en trois parties : la zone nord comprenant les régions du Kilimandjaro, Arusha et Mara ; la zone sud composée des régions de Rukwa et de Mbeya ; la ceinture côtière de l’est, principalement constituée par le bassin de la Vallée Rufiji.
Crédits photo : Clem23
