La transition énergétique au cœur du discours de François Hollande
Pour la cinquième fois de son mandat, le Président de la République François Hollande s’est plié au jeu de la conférence de presse. Au cours de son élocution, jeudi 5 février à l’Élysée, le Chef de l’État a notamment abordé la question de la transition énergétique ainsi que la Conférence mondiale Paris-Climat (COP 21) qui se déroulera dans la capitale française en décembre prochain.
Alors que la loi sur la transition énergétique est examinée par le Sénat, le Président a déclaré que ce document était un « des plus grands textes votés par un pays » sur le sujet. Il a ainsi salué la feuille de route présentée mercredi 4 février par le Premier ministre et la ministre de l’Écologie, qui « prend en compte la Conférence environnementale et la loi de transition énergétique ».
« Sur cette question, la France doit être en tête. Nous avons besoin de cette transition. Si la France ne montre pas l’exemple, elle ne pourra pas convaincre la Chine et les États-Unis. Le temps presse (…). Là ce n’est plus la paix qui est en jeu, c’est l’avenir de la planète », a déclaré François Hollande.
Le Chef de l’État a également appelé à la construction d’une Union Européenne de l’énergie, une idée déjà avancée précédemment. Pour le Président français, il s’agit d’une des meilleures manières de favoriser une croissance décarbonée et de contribuer, à l’échelle de notre continent, à limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle.
« Ce n’est pas possible d’avoir 28 politiques énergétiques, même si chacun doit avoir sa propre politique de diversification énergétique. (…) Nous devons avoir des règles communes pour que nous ayons aussi des politiques, notamment pour le prix du carbone, qui puissent être particulièrement efficaces pour atteindre les objectifs », explique-t-il.
Enfin, rappelant que l’écologie était une source de croissance et la croissance verte une opportunité, M. Hollande a invité les entreprises tricolores à être « pleinement engagées ». « Ce n’est pas parce que le prix du pétrole baisse que nous devons relâcher notre effort parce que nous avons besoin de cette évolution, de cette transition, de cette mutation ».
François Hollande a également annoncé qu’il se rendrait aux Philippines, pays touché par des catastrophes naturelles, à la fin du mois de février. Accompagné de Nicolas Hulot, envoyé spécial de la présidence pour la protection de la planète, cette visite servira entre autres à lancer un appel à la mobilisation internationale.
Crédit photo : Parti socialiste